lundi 31 août 2009

Argentine : Des baleines aux elephants de mer

Le 26 août

Nous venons de passer notre 2 eme nuit à côté des baleines, c'est toujours aussi impressionnant de les entendre respirer à qqs mètres de nous.

Il fait toujours un temps splendide, on décide de rester encore aujourd'hui;

on comprend maintenant nos voisins Suisses qui sont là depuis 3 mois:la magie du spectacle ne nous lasse pas!
Rodolphe irait bien se baigner avec elles mais l'eau est trop froide et c'est interdit, c'est pourtant bien tentant...

La baie , immense, est apaisante, avec les dunes cela me rappelle un peu les paysages de mon enfance.

14h30: nos voisins Ecossais nous invitent à boire un thé, le temps de nous indiquer les bons plans pour nos futures étapes en Malaisie, Indonésie, Inde , Thailande...

Ils ont tout vendu et voyagent maintenant sans date butoir!

On passe un bon moment ensemble et on repart une heure plus tard avec plein d'infos sur notre clé USB, bien sympa.

15h30: Au revoir les baleines!

On part à Puerto Madryn faire qqs courses et déposer le linge à la lavandaria .
La plage est immense, il fait bon.
Des touristes locaux impatients sont en shorts torse nus captant les premiers rayons de soleil de cette fin d'hiver.
On flâne sur la jetée : des flamans roses se promènent au bord de l'eau, au loin on aperçoit la queue de plusieurs baleines.
Sur l'esplanade, des artistes ont sculpté des arbres morts, superbe!

Les enfants se défoulent un moment dans une aire de jeux puis on va jouer aux touristes dans les boutiques, sans oublier de rappeler aux enfants que le ccar n'est pas élastique!

Repas à la station YPF et mise à jour du blog avec leur connexion.

Dodo prés d' un hôtel prés de la plage.

Le 27 août

Debout à 8h .

Les enfants dorment encore.
On déplace le ccar pour aller déjeuner au bord de la mer face aux baleines.
On aperçoit même 2 phoques!

Aujourd'hui, on part direction la Pointe Ninfas (merci encore Lise pour l'info), à 80 km de piste d'ici, pour espérer y voir des éléphants de mer (ils appartiennent à la famille des phoques mais les mâles , qui pèsent prés de 4 tonnes, ont un nez en forme de petite trompe d'éléphant, ils rampent pour se déplacer) et des lions de mer ( ils ont une sorte de crinière autour de la tête comme les fauves et se déplacent « presque à quatre pattes » en utilisant leurs nageoires, comme les otaries).

Au fait, on a zappé la Péninsule de Valdés car les animaux marins n'y sont pas encore arrivés, il est trop tôt, il faudrait attendre un mois au moins!

Bref, nous voilà sur notre 2 nde piste de Patagonie.
Il « suffit » de trouver la bonne vitesse (entre 40 et 58 km, ça dépend de l'état de la piste) et on ne sent pas trop les cailloux!

Par contre, pour la poussière, ce n'est pas génial! Elle rentre partout!
Rodolphe hésite à prendre un masque qu'on a reçu avec le traitement anti grippe H1N1!!

Il fait beau, le paysage est désertique.
De temps en temps, on voit des animaux sauvages traverser la piste, on ralentit, on observe, superbe!
Des chevaux, des lamas, des moutons, un tatou...

Au loin, on aperçoit de temps à autre une estancia, de grandes fermes aux territoires gigantesques.
On voit parfois de belles entrées de propriétés au milieu de nulle part, derrière une piste qui mène on ne sait où.

Après 2 h de route, nous voici arrivés à la pointe Ninfas, au bord d'une falaise, l'endroit est désert.
On s'approche et en contre bas on aperçoit 2 belles bêtes étendues sur la plage.

Il est 17h30: vite on s'habille et on descend .
Une borne rouge indique le seul endroit où l'on peut descendre de la falaise pour accéder à la plage de galets, 100 m plus bas.

Une corde nous aide à descendre les 1ers mètres puis l'accés est moins compliqué.

A qqs mètres des galets, on découvre un phoque, puis plus loin, un groupe (on apprendra plus tard que ce sont des femelles et de jeunes éléphants de mer).
On observe cachés derrière les rochers par crainte de les faire fuir.

On remonte pour ne pas être de nuit dans la falaise, on reviendra demain.

Le vent se lève, il fait 12 °c, un bon repas chaud et dodo.

Le 28 août

Le vent nous a bien chahutés cette nuit!

Ce matin, c'est un peu plus calme mais le ciel est couvert et il fait froid;
10h30: Equipés de gants, écharpes et bonnets, nous voilà partis.

On retrouve le groupe d'animaux observés hier soir mais cette fois on tente une approche.

Les jeunes se laissent approcher si l'on ne fait pas de bruit , un par un, nous irons même en caresser un isolé.
C'est antoine qui y va le premier.
Leur poil est doux et chaud, les enfants sont aux anges.

Plus loin, 2 énormes mâles.
Nous restons en retrait , à 5 m au plus prés.

Leur tête est très étrange avec cette excroissance en guise de nez, c'est vrai que l'on dirait une petite trompe.
Parfois , ils ouvrent les yeux et nous suivent du regard pour nous surveiller,puis ils baillent, se grattent le ventre avec leur nageoire.

Rarement, ils déplacent leur grosse masse de graisse et de muscle, péniblement, en rampant.

Mécontents, ils poussent parfois une sorte de rugissement.

On les laisse dormir,
On décide de longer la falaise côté sud, à la recherche de lions de mer.

Subitement, on entend un cri, un petit lion de mer déboule devant nous, il devait dormir derrière un rocher, on ne l'avait pas vu, réveillé par nos pas et effrayé il se dirige vers la mer et se met à l'eau.

On est désolé pour lui, on ne voulait pas le déranger!

On vient de prendre en photo sa maman (on pense ), qqs mètres plus tôt sans le savoir, on le découvrira ce soir sur le PC en visionnant les photos de la journée, après qu'un guide qui accompagne 2 touristes, nous explique la différence entre les lions et les éléphants (de mer!!).

On rencontre à nouveaux plusieurs éléphants de mer.

Il est 13h, c'est fatigant de marcher sur les cailloux et on commence à avoir froid, face au vent, on rentre manger.

On ira explorer l'autre côté de la baie cet après midi.

15h30 :le soleil a fait son apparition, on redescend en bas de la falaise.

On retourne caresser le jeune éléphant, toujours aussi doux et .. moitie endormi.
Croyant sans doute qu'il s'agit des caresses de l'un des siens , il se tortille parfois de plaisir!

Lorsqu'ils sont en groupe resserrés, on reste à qqs mètres car il y en a toujours un qui nous a à l'œil.
Parfois, un rugissement nous met en garde, ce sont des animaux sauvages!

Au bord de l'eau, on en voit qqs uns qui nagent, leur tête affleurant la surface, on guette leur sortie de l'eau, toujours sportive .
Les mâles s'y prennent en plusieurs fois, se reposant à chaque mètre, dur dur à déplacer ces 4 tonnes de chair, dans la pente de la plage recouverte de cailloux qui roulent sous lui.

On marche vers le nord cette fois, plusieurs bêtes dorment paisiblement;
On les contourne au large pour ne pas les déranger, on a notre lot de photos!

Il est 17h30: on remonte après avoir vu dans la journée une vingtaine d'éléphants et 2 lions, fantastique.
Arrivée au sommet de la falaise, j'aperçois 6 chevaux sauvages à 150 m du ccar.

On s'approche, ils nous observent.
Les enfants tentent de leur donner du pain mais ils reculent.

On les admire un instant puis on rentre au chaud.

Ce soir, pop corn maison au goûter, merci Rodolphe.

Le 29 août

Cela fait un mois aujourd'hui que nous sommes en Argentine, cela passe vite, on profite de chaque journée intensément.

On redescend une dernière fois sur la plage pour observer les animaux et voir s'il y en a de nouveaux.
Une dernière caresse et on repart.

Les pingouins ne sont pas encore arrivés à la célèbre Punta Tombo, nous a -t -on dit.
On ira voir quand même, au cas où qqs pionniers nous y attendraient.

2h de piste, 2h30 de route (pause déjeuner et courses à Trelew) et encore 20 km de piste.

Le dernier tronçon est superbe, face à la mer au loin, on traverse une sorte de garrigue .
Des lamas traversent la route, il fait beau, les couleurs sont superbes en cette fin d'aprés midi.

17h: on arrive enfin et une mauvaise surprise nous attend!

L'accès à la plage est interdit,il n'y a pas de pingouins, le parc est fermé pour travaux, des gardes nous interdisent même d'aller voir la mer à 100 m et nous demandent de repartir, on n'a pas le droit de dormir ici!! (le parc ouvre de mi septembre à avril)

Après négociation, ils nous autorisent à dormir sur le parking avec l'interdiction de se promener en dehors!

Grosse grosse déception!!

On observe à 100m de nous à peine des lamas.
Rodolphe bricole et les enfants m'aident à préparer le repas:beef de chorizzo (grosses entrecôtes hyper tendres) et patates frites.

Le 30 Août

Une grande journée de route nous attend , direction Sarmiento et sa superbe forêt pétrifiée, à 500km de là.

Je prends le volant dès que l'on a quitté la piste.
La route est belle mais il y a de plus en plus de vent, je m'accroche au volant et ne peux dépasser les 80 km/h.

Le temps est superbe, la route et le paysage désertiques.

J'ai coché les exercices, Rodolphe fait travailler les enfants sur la table à l'arrière.

Une halte à Comodoro Rivadavia à 400 km environ dans un magasin de bricolage (l'évacuation des eaux sales est cassée, elle avait semble t il déjà été recollée).

17h: on prend la direction Sarmiento et faisons halte dans un camping.
Il nous reste plus de 150 km à parcourir, il va faire nuit et rouler avec ce vent est épuisant
Les enfant vont jouer dans l'aire de jeux pendant que Rodolphe répare le tuyau.

Il fait 6 ° dehors, on allume le chauffage, branché sur le 220 V et on en profite pour recharger toutes nos batteries.

Nous sommes à plus de 1700 km de Buenos Aires.
Ushuaia, à 1300 km environ se rapproche lentement, on a parcouru plus de la moitié du chemin.

Il est 22h, tout le monde dort, je tape mon récit prés du chauffage.

Bonne nuit.

mardi 25 août 2009

Argentine : Tigre à Puerto Madryn

Le 19 aout

Enfin, c'est le jour j pour récupérer notre camping car.
On est sur place dès 9h30.
Après plusieurs heures d'attente au frais, diverses paperasses et plusieurs guichets dont la douane, Rodolphe arrive enfin au volant de notre maison roulante!

Il est 13h15: l'aventure, la vraie peut commencer!
Il faut d'abord trouver un endroit au calme pour se garer.
A l'intérieur de Buenos Aires, c'est interdit!
On nous a indiqué un grand parking prés du port.
C'est OK, Rodolphe part seul en taxi chercher tous nos bagages restés à l'hôtel, puis second voyage pour aller récupérer le vélo que l'on a acheté pour Antoine.
Ça y est, chargés comme un œuf, nous partons pour le camping L'Hirondelle à Tigre, une petite ville entourée d eau au milieu d'un delta, à 30 km au Nord d'ici.

Il est 18h quand nous arrivons à la tombée de la nuit sous une pluie fine.
Le portail est fermé, une horde de chiens nous accueille!
Un peu sceptique, on voit arriver une dame charmante qui nous ouvre.
« Bienvenus, ah, vous êtes Français, il y a déjà 3 camping car de français ici, c'est une petite France en ce moment »;
Ça va tout de suite mieux!
Les gros chiens, tous plus beaux les uns que les autres, jouent avec nous.
Deux Français viennent à notre rencontre:Philippe est seul avec son ccar, il attend le cargo du retour, sa femme et ses 2 enfants sont rentrés en France, leur aventure de 3 ans en Amérique du Sud vient de se terminer;Gilbert est ici pour dire au revoir à son ami voyageur, il fait un long voyage en Am. Du sud avec sa femme Florence , leurs 2 enfants adorables (Mélodie et Willy) et leur super labrador Dédé.
Armés de lampes torches et de bidons vides , ils nous aident à nous installer.
Il fait nuit maintenant et on ne peut pas poser 2 pieds dans le ccar encombré par les 5 sacs , les 4 vélos, le pneu de secours et la caisse à outils.
On a eu de la chance car tout est était intact à l'arrivée du cargo (ce qui est assez rare!)
20h:on est invités à prendre l'apéro chez nos charmants voisins, le courant passe tout de suite, tout le monde se tutoie;
Les enfants se lient très vite aussi avec Mélodie (10 ans).
Florence nous proposent gentiment de nous faire des pâtes, une aubaine car on n'est pas organisé ce soir pour manger!
Pendant qu'Antoine et Morgane savourent leurs pâtes chaudes (il fait 11° dehors) avec leur nouvelle copine, Rodolphe sort les vélos ,le pneu...j'essaie de rendre l'habitacle vivable pour ce soir et préparent les lits.
A notre tour de passer à table, on couche les enfants et jusqu'à 1h du matin nous passons tous les 5 une bonne soirée.
Nos nouveaux amis ne sont pas avares de conseils on prend note.
Dodo, pleins de beaux rêves en tête....
Le 20 août

Il nous faut tout ranger et tout mettre en service:la batterie caravane,le chauffe eau, fixer les 4 vélos sur un porte vélos prévu pour 3, fixer les 2 pneus de rechange sur le toit....bref , il y a du boulot pour Rodolphe.
Moi, j'ai la mission de faire rentrer nos 5 gros sacs à dos dans nos coffres déjà moitié pleins!!
Les enfants eux sont fous de joie depuis ce matin!
Ils ont fait la connaissance des chiens et de...4 adorables chiots d'un mois.
Ils ne vont plus les quitter du matin au soir
il fait soleil aujourd'hui mais frais, on a eu du mal à s'extirper de nos sacs de couchage , 9° dehors, 14° dedans.
On allume notre chauffage électrique pour déjeuner, ça va tout de suite mieux.
Florence nous apporte du pain, du beurre et du lait!!
Mille mercis.
Le camping se trouve au bout d'une route en terre, au bord d'un Rio.
Tigre se trouve dans une lagune où beaucoup de familles se déplacent en bateau pour aller faire leurs courses,sortir de chez eux
9h30: On entend des cris d'enfants, Antoine me dit « c'est une classe, ils viennent visiter!! »
Un bateau attend les élèves pour les amener à l'école située sur une île, non loin de là!
La rivière est l'attraction du jour (après les chiots bien sûr!), des off shor, des bateaux de police , de grosses péniches chargées à bloc transportant des troncs d'arbres, des tracteurs..., de nombreux bateaux taxis …
On part faire les courses au Carrefour du village (eh oui!) où les aliments venus de France coûtent 3 fois moins chers que chez nous, allez comprendre!!
Nos amis voyageurs nous attendent pour faire tous ensemble une parilla (grillade au barbecue).
Les enfants sont restés jouer au camping, ce sera dur de repartir demain , pour tout le monde, des liens se sont liés, très vite.
15H30:le repas se termine, dehors au coin du feu, au bord du Rio.
Antoine et Mélodie font une partie de pêche , Morgane observe.
Avant la nuit, on part acheter une nouvelle bouteille de gaz et faire le plein d'eau à une station.
Ce soir, on mange tôt pour dormir tôt: on n'a pas trop avancé aujourd'hui.
Ca nous a fait du bien cette journée détente entre copains.
Le 21 Aout

Debout à 8h.
Ce matin, on est motivé, on va essayer d'être prêt pour partir cet aprés midi.
On ne voit pas les enfants de la matinée, ils jouent avec Mélodie et les chiots.
Morgane ne quitte plus le sien, elle veut absolument l'emmener avec elle et la dame est d'accord pour lui donner!!
On est enfin prêts pour le grand départ, direction Bahia Blanca via buenos Aires où nous devons récupérer les clés du camion que Grimaldi a oublié de nous rendre!!
Au moment du départ à 15h, c'est la crise de larme pour Morgane qui essaie de mettre le chiot dans le ccar...
on se prend tous en photo avec nos ccar respectifs et la larme à l'œil on se dit au revoir en nous promettant de nous revoir.
La clé récupérée , nous filons sur la route 3 mais les bouchons nous freinent, il fait nuit.
Suivant les conseils donnés, on s'arrête dans une station essence (Shell) 24/24 à San Miguel del Monte.
On n'a pas beaucoup avancé aujourd'hui (157 km) mais on est sur la route de la Patagonie...
Le 22 août

Debout à 8h après une bonne nuit.
On part chercher des sandwiches , on fait le plein d'essence (il faudra faire attention, les stations maintenant vont se faire plus rares) et nous voilà en route.
Je prends le volant pour cette longue journée de route qui s'annonce.
La route est belle mais il y a des camions.
Le paysage est de plus en plus désertique:de la steppe, des champs...
On voit des chevaux sauvages, des moutons, des vaches...
Subitement un 4x4 me fait des appels de phares, je lui fais « bonjour », comme j'ai maintenant l'habitude de le faire avec les camions mais il me montre qqc: il y a un beau lama au bord de la route, il pourrait traverser!
Après 3h de route et 250 km, je passe le volant à Rodolphe.
Les enfants observent le paysage à l'affut d'animaux sauvages:Antoine me montre des peaux de vaches étendues sur des barbelés, plus loin, il aperçoit un petit renard puis des dizaines de ruches.
Morgane recherche les chevaux.
On fait une halte à 13h pour manger puis on repart .
J'ai repéré 2 campings sur internet à Bahia Blanca qui en fait n'existent pas!
Il va bientôt faire nuit, un policier nous dit que ce n'est pas une ville touristique, pas de camping ici.
On continue la route 3 jusqu'à une station service à la sortie de la ville.
Il y a à côté un petit resto avec des jeux couverts style « Mc Do » , on en profite pour aller se faire un petit repas copieux (13 € pour 4) et les enfants ravis vont se défouler une heure dans les tunnels,toboggans , toiles d'araignées et piscine à balles.
Il y a le Wifi, on envoie des news aux parents, les blogs patienteront...
22h: dodo.

Le 23 août

9h30:
je reprends le volant pour cette dernière étape avant Puerto Madryn et ses baleines (on espère que l'on pourra en voir sinon les enfants vont nous sauter dessus!).
Toujours un ciel bleu.
Prés de 700 km à parcourir, on voudrait arriver avant la nuit pour se repérer et trouver un camping:une bonne douche chaude nous fait envie et la notre est un peu encombrée (on va ranger!).
De temps en temps on voit au bord de la route une petite maison avec des drapeaux tout rouges, sans doute un accident de la route.
Le paysage est de plus en plus désertique, du sable vole, le vent de Patagonie ne nous quittera plus selon certains voyageurs , des buissons s'envolent , roulent et traversent la route comme dans les western américains, les voitures sont rares, les camions aussi (c'est dimanche ).
Les enfants commencent leur devoirs, j'ai coché les exercices et Rodolphe supervise: la route est rectiligne, sans trou , il peuvent travailler un moment.
On prend de l'essence dès que le réservoir en est à la moitié, il y a une station tous les 150 km à peine parfois, on surveille la jauge, ce serait plus prudent je crois d'acheter un jerrican en plus.
13h: on fait le plein, Rodolphe vient de manger et il prend le volant;
16h:on change de conducteur.
Rodolphe bricole pendant ce temps : il démonte l'ancien auto radio, installe le GPS sur l'écran de la caméra de recul (génial!), il s'occupe de brancher les transfo sur l'allume cigare pour charger tous nos appareils pendant que l'on roule...
18h: on trouve facilement le camping de Puerto Madryn, à côté de l'écocentro, au bord de la mer et que voit Antoine à 50 m à peine du bord?
Des baleines, le dos et la queue de plusieurs baleines qui font jaillir de l'eau: fabuleux!
Il y a beaucoup de vent, il fait froid.
Une bonne douche chaude, une bonne soupe et dodo, des images de baleines plein la tête.
Le 24 août

On quitte le camping des le matin pour visiter l'écocentro, il n'ouvre qu'à 15h, on reviendra.
En attendant , on part faire le plein de courses à Carrefour.
En sortant, on voit une jeune femme courir vers nous, c'est une française qui voyage en couple, Lise et Hervé, en fourgon aménagé.
Elle nous donne plein de bons tuyaux pour observer les baleines puis nous informe qu'une famille de Français en ccar est stationnée non loin de là .
On va leur faire un petit coucou, on échange nos mails, on se reverra sans doute, ils font le même trajet que nous, l'Australie en plus, avec leurs 3 enfants de 5, 10 et13 ans.
12h: on file tout excités direction la pointe Flecha, à 15 km de piste d'ici en espérant que les baleines nous auront attendus!
C'est mieux à marée haute, et là elle redescend...
La piste est roulante, à 50km/m, impeccable.
On arrive dans un paysage de petites dunes recouvertes de buissons (un peu comme la Garrigue).
Deux gros camions 4x4 transformés en ccar sont installés au bord de l'eau, des Suisses et des Écossais.
Nous nous approchons et nous garons non loin d'eux , il y a de la place, c'est désertique.
Elles sont bien là les baleines, certaines avec leur bébés, à quelques mètres de nous , au bord de la plage, il y en a 3 ou 4 visibles en même temps: spectacle fabuleux, les enfants n'en croient pas leurs yeux.
Il pleut un peu, on rentre au chaud dans notre maison roulante et on prend notre repas les yeux scotchés à la vitre!
Il paraît que ce sera encore mieux à la marée haute, on est impatient...
16h: on retourne à Puerto Madryn récupérer notre linge à la lavandéria , faire le plein d'eau et visiter le centre d'interprétation.
Les enfants y apprécient énormément de se prendre pour du crill et de passer à travers les fanons de la bouche de la baleine avant d'être ingérés dans son ventre:il y fait nuit et des bruits de baleine sont difusés avec de nombreux haut parleurs, c'est très bien fait et très impressionnant, Antoine et Morgane ne veulent pas y aller seuls!
Des squelettes de baleines, des vidéos...très intéressant.
19h: on retourne à notre bivouac près des baleines.
Il fait nuit quand on arrive, leurs chants et leurs souffles résonnent;
Je commence à tape mon texte, j'ai 5 jours de retard
22h30: on va se coucher, la marée est haute, la nuit amplifie leurs bruits, on ne les voit pas mais on a l'impression qu'elles sont toutes proches du camping car, c'est presque inquiétant!
Le 25 août

c'est décidé, on passera la journée ici , près de ces énormes mammifères;
Je m'offre ma première grasse matinée jusqu'à 9h30.
A mon réveil, les enfants sont déjà emmitouflés, au bord de l'eau avec Rodolphe: spectacle grandiose!
Je déjeune en vitesse face à la mer et les rejoins munie de mon caméscope.
Les femelles viennent mettre bas ici dans la baie, elles s'y sentent protégées, elles et leur progéniture, ici point d'orque;
Après la naissance de leur bébé, elles restent ici 3 mois pour les alaiter (à jeun car la mer est trop chaude et ne contient pas de crill leur nourriture)puis les mamans et les jeunes baleineaux partent pour les eaux froides de l'Antarctique.
A l'observatoire de la Pointe Flecha, le responsable compte chaque jour les baleines, entre 60 t 107 en ce moment dont 7 bébés!!
On passe la journée devant ce superbe spectacle en live, assis sur la plage.
La météo avait annoncé de la pluie mais elle s'est trompée, il fait beau avec un vent tiède .

Les baleineaux, tout blancs, montent sur le ventre de leur mère qui, sur le dos les protègent de leurs nageoires.
Au loin, des baleines sautent en créant de superbes gerbes d'eau.
Elles tapent leurs nageoires à la surface de l'eau à 10 m de nous.
Certaines, regroupées, semblent jouer.
Les appareils crépitent.
On ne sait plus où donner de la tête:on aperçoit la queue, la tête, le dos, les nageoires, l'évent...
On peut en voir une quinzaine d'un même coup d'œil.
Les enfants font parfois une pose pour gambader dans les dunes et à l'appel du chant des baleines ils reviennent ,spectateurs inassouvis.
Rodolphe a dépanné les Suisses en leur faisant fonctionner leur accès internet, pour le remercier ils nous proposent de nous le prêter ce soir pour envoyer nos mails:super!
J'en profite pour taper mon texte, un œil à la fenêtre, l'autre sur l'écran.

Il est 17h.
Si on est rassasié, on passera notre journée demain à Puerto Madryn.

dimanche 16 août 2009

Argentine : Buenos Aires

Le 12 Août

Encore une belle journée qui s'annonce.
On part à pied de l'hôtel découvrir les grandes places et les monuments de la ville.
On se croirait dans une grande capitale européenne, si ce n'est quelques indiens qui vendent de l'artisanat au milieu des rues piétonnes.
Dans certaines rues, les façades d'époque me font penser à Madrid, avec de grands palmiers tout proches.
On atteind le grand obélisque puis plus loin la belle place du 25 mai avec sa statue de Christophe Colomb.
Sur cette place se retrouvent tous ceux qui veulent manifester: les vétérans des guerres (Malouines...), des mal logés, des mères qui ont perdu leur fils dans des guerres, des représentants d'associations d'aide et de seccours...
On dirait qu'il se prépare quelque chose: des cars de policiers avec gilet par balles arrivent, puis 3 véhicules avec la télé, de grandes barrières métalliques attendent d'être positionnées.
On fait nos photos, on pique nique dans l'herbe.

A l'intersection d'une rue , on voit apparaître plusieurs banderoles , des gens se regroupent, il faudrait peut être lever le camp!!
On prend un taxi pour se rendre au célèbre quartier « Caminito », que l'on voit partout sur les cartes postales;
La manif a pris de l'ampleur, elle a fermé 2 voies de la route sur laquelle on est maintenant bloqué avec le taxi.
Le chauffeur nous dit de verrouiller les portes par sécurité!
Dehors , on attends des pétards et « des feux d'artifice », on passe tant bien que mal;
Les manifestants sont massés gentiment avec une fanfare devant l'entrée d'un grand bâtiment de l 'Éducation.
On apprendra le soir à la télé qu'il y a eu des blessés et des arrestations musclées, juste de quoi inquiétez parents et amis qui nous suivent et qui peuvent avoir ces infos sur le câble!!

14h: on arrive à Caminito.
C'est un petit quartier aux maisons anciennes peintes de couleurs vives .

Il règne ici une ambiance particulière, on se croirait un peu à Montmartre (les couleurs en plus): des peintres, un accordéoniste, de jolies petites boutiques...

De nombreuses terrasses de café avec chacune une petite estrade sur laquelle de jeunes couples en costumes nous proposent des démonstrations de tango.

On observe un moment, on flâne dans les ruelles , c'est tout mignon.
On s'arrête prendre un jus à une terrasse et 2 danseurs invitent Antoine et Morgane à les suivre.

Ils les invitent à prendre la pose pour que l'on fasse la photo! Sympathique!
Antoine et Morgane sont rassurés , ils ne les ont pas fait danser!!



16h: on prend 2 bus pour nous rendre au Tennis Vilas club.
Il y a ce soir 2 nouveaux élèves, Antoine se débrouille bien, malgré la barrière de la langue il s'amuse bien, les enfants sont gentils avec lui, ils essaient de lui parler en anglais, c'est loupé!
Il est grand temps que l'on revoit en France notre système d'apprentissage des langues étrangères, ici, beaucoup de gamins savent se débrouiller en Anglais dés 9 ans!!

19h: il fait froid (13° environ), on prend le bus , resto et dodo.

Le 13 août

Rodolphe part seul dès 8h, il va essayer de faire avancer les choses pour que l'on puisse récupérer le camping car vendredi et non mardi, car samedi et dimanche c'est fermé et lundi c'est férié (c'est la fête nationale, l'anniversaire de la mort de San Martin, le Libertador, qui a permis à l'Argentine ,au Pérou et au Chili d'accéder à l'indépendance (1816)
Les enfants jouent au billard, je tape mes textes.

11h30: Raté, il rentre déçu, tous les papiers sont faits mais on ne pourra le récupérer que Mercredi!
On va jouer aux touristes en attendant, en faisant attention à la carte bleue!!
On prend le métro direction Coto un grand magasin, on cherche un petit chauffage électrique pour le ccar (on a peur de se cailler en Patagonie, surtout si on essaie de descendre jusqu'à Ushuaia, c'est l'hiver ici!) et un vélo pour Antoine.

A côté de Coto, où on ne trouve rien, un immense bâtiment ancien, superbe « Abisto » avec des arcades nous ouvre ses portes: il abrite un grand centre commercial au rez de chaussé , une zone réservée à la restauration au 1er étage puis après , tout y est conçu pour les enfants: une immense salle de jeux vidéos de toutes sortes au 2eme étage (on n'avait jamais vu ça!), des manèges et des attractions dignes de la foire du Trône au 3eme et, aux 4eme et 5eme étages, la« ville pour les enfants ».
Tout y est reproduit ou presque de manière ludique et éducative:
-le supermarché avec ses rayons garnis, ses caddies, ses caisses
-le distributeur automatique qui donne des billets lorsque l'enfant tape la bonne réponse à la question qui lui est posée
-la studio de la radio avec les micros
-la studio télé avec les caméras qui zooment et les écrans de contrôle
-l'hôpital
-le chantier de construction avec ses briques (mousse), ses monte- charge avec poulies, ses brouettes...
-une station d'épuration avec un ensemble de tunnels que les enfants ont parcourus depuis la cuvette de la toilette géante, dans laquelle ils descendent en imaginant suivre le trajet de l'eau sale jusqu'au robinet d'eau propre, ingénieux et ludique :Antoine et Morgane y ont joué un bon moment
-le port avec son cargo et sa grue, là encore, les enfants ont adoré commander la grue pour charger des caisses à bord du bateau.
ETC...
On y a passé plus de 2h, pour 10 € à 4.
Aujourd'hui, c'est jour de classe ici, il y avait presque personne, les enfants se sont régalés.
Avant la sortie, goûter et aire de jeu avec un grand mur d'escalade latérale à 2 ,5m de hauteur max, génial.

16h30: on prend un taxi pour aller au tennis.
Embouteillage, on a peur d'être en retard, on paye, on descend et on part prendre le métro, plus rapide mais il faudra parcourir les 2 km qui nous séparent de l'arrivée au club.
Les rames sont bondées, à un arrêt,un groupe de jeunes monte, chahutant et poussant tout le monde.

Il fait chaud, j'enlève ma polaire qui cachait mon appareil photo fixé à ma taille, erreur fatale!!
En descendant du métro, je veux prendre une jolie façade de villa en photo, l'appareil a disparu, on l'a certainement volé dans le métro!
C'était un cadeau d'anniversaire, datant d'un an, je suis en colère , je n'ai pas été assez prudente, pourtant le métro , tout le monde le sait...

Rodolphe et Antoine partent en courant, le cours va commencer.
Encore de nouveaux élèves ce soir (ils jouent en club et à la ligue selon les jours et leur âge, c'est pourquoi Antoine qui vient chaque soir voit de nouveaux visages).
Il fait frais (13°), Rodolphe et Morgane sont partis boire un chocolat chaud à la cafet du club.
C'est donc moi qui fait l'interprète ce soir, mais en Anglais , j'y arrive mieux !
Antoine s'amuse bien et découvre de nouveaux jeux qu'il expliquera à ses profs de Martinique, il les gagne pour la plupart (ils sont 5 jeunes ce soir de 9 à 13 ans).
C'est aussi un autre prof.
A chaque bonne balle gagnante d'Antoine il s'exclame »bellissimo » ou il applaudit, les autres sont moins vifs et moins tactiques, ils prennent aussi moins de risque.
Les élèves aussi félicitent Antoine, le prof leur parle du « Français », mais en espagol, au loin, je ne comprends pas.
Antoine a de plus en plus mal à son épaule alors quand vient le moment de faire des services, il me demande d'expliquer au prof pourquoi il n'arrive pas à tendre le bras en l'air.

Tant bien que mal, avec mes qqs mots d'anglais, je lui dit qu 'Antoine n'a jamais joué avec des balles dures et qu'après 3 j consécutifs, il a très mal à l'épaule: le pro est surpris et me dit « pourtant il est le meilleur de la classe, ça a l'air d'aller! »
Les entrainements ici sont moins techniques qu 'en France, 1/3 de la séance seulement est consacrée à la technique, le reste ce sont des jeux et des petits matches où le prof n'intervient pas assez il me semble pour corriger les gestes, je ne suis pas prof, je constate juste.

19h: on rentre. Bus, resto et dodo

Le 14 août

Matinée calme.

12h: on part à la police du quartier pour déclarer le vol.
On nous renvoie au commissariat central du métro.
Avant d'y aller, on pique nique dans le square devant la police, confortablement installés sur des bancs au soleil, au milieu d'autres Argentins en pause déjeuner.

13h: on prend le métro.
Après une heure d'attente une gentille dame s'occupe de nous et la déclaration est faite rapidement, je pourrais l'envoyer à la MAIF (on verra bien...)

14h30: re métro pour aller prendre l'air du côté de la place San Martin .
On aperçoit au loin des caméras et un rassemblement: une scène de film est en train d'être tournée.
Les enfants sont ravis de cette nouvelle découverte.
Un bel acteur vêtu de blanc avec un chapeau chante et danse, plus loin un cheval, un parachutiste attend, voile déployée au sol, on dirait qu'il vient d'atterrir!
Des décors, des ustensiles...
On observe un moment puis Morgane va caresser le cheval qui attend gentiment de passer à l'action.
Plus loin, un monument au morts en souvenirs des soldats argentins tombés pendant la guerre des Malouines (1982) perdue contre l'Angleterre.
Deux beaux soldats montent la garde, imperturbables avec leur casque à plumes.
On descend vers la gare pour se rendre au tennis en train, on a repéré un arrêt à 200m à peine du club, ce serait plus court.
Bonne idée Roro, sauf que l 'on se trompe de gare et que l'on se retrouve à plusieurs Km de là où on voulait descendre, après avoir longé les favélas de la banlieue (qui ont marqué les enfants).
Ce n'est pas grave, on prend un taxi , après s'être un peu perdu et demandé à un 1er taxi qui nous disait être dans le mauvais sens!
Pour moins de 4 €, il nous dépose devant le club.

Antoine est en retard, il a peur des remarques et rentre sur le cours en reculant!
Au loin son ancien prof l'aperçoit et s'exclame « Voilà Antoine! »
Il est rassuré!
Il reconnaît des élèves parmi les enfants du groupe. Tout se passe bien.
C'est encore un nouveau prof qui s'occupe de son groupe, il met le pouce en l'air devant les réussites d'Antoine.

Ce soir, il fait bon , Rodolphe , Morgane et moi dégustons des fraises que l'on achetées devant la gare (2€ les 3 petites barquettes), après les avoir passées sous l'eau, on en garde pour Antoine qui transpire sur le cours.

19h: on rentre avec le train sans se tromper cette fois!

Le 15 Août

Il fait un temps splendide aujourd'hui;
On prend un nouveau bus direction Recoleta, un quartier chic avec de beaux immeubles récents et de nombreux parcs et plans d'eau , à 200m à peine des pistes de décollage de l'aéroport.

On se rend dans un grand Carrefour avec une belle galerie marchande hyper chic et clean.
un employé stylé en costume veille à l'arrivée de chaque escalier roulant, aidant les mamans avec poussette...
Partout on nettoie, on balaie, on surveille, on renseigne:le top!
On ne trouve toujours pas notre bonheur mais on y mange dans l' immense espace restauration;
Il y a même des sanitaires réservés aux enfants, tout adapté à leur taille, toilettes, lavabos...le tout dans des couleurs chatoyantes.

On se dirige vers les parcs.
On longe le parcs "de los amigos" où des groupes d'enfants (de dossards de différentes couleurs pour ne pas se perdre) se livrent à divers sports :hockey sur gazon (le sport local favori à en croire le nombre de jeunes que l'on croise dans les rues équiipés et cross à la main), football...

Il fait très chaud, plus de 25°, on se dirige vers les plans d'eau et les pelouses.
Pour le WE, la route qui fait le tour du parc est fermée , elle est réservée aux promeneurs.
Partout des marchands de glace, des loueurs de vélos, de rosalies (vélo à 4 roues),de rollers.
Trois jeunes violonistes nous offrent un beau concert avec leur ampli , tout le monde en profite.

On se prête au jeu en louant comme beaucoup d'Argentins en WE ,une Rosalie pour nous 4 avec un petit toit en tissu, enfin un peu d'ombre!
On fait le tour du parc, au milieu, un petit étang avec un parcours pour les barques et pédalos.
C'est une rosalie d'un autre temps, toute rouillée , les roues voilées, la chaîne frotte l'acier et le creuse...ça roule , c'est le principal!

Il y a beaucoup de monde, des familles avec les poussettes, les enfants à vélo ou en patins à roulettes, beaucoup de sportifs qui courent, pédalent ou en roller...

A la demande des enfants et finalement pour nous faire plaisir aussi, nous voilà équiper: Morgane sur un petit VTT et nous 3 en Roller (8 € la demi heure pour nous 4! Pas de quoi se priver.)

Antoine a un peu de mal au début, il tombe plusieurs fois en riant (il a des protections, nous aussi), puis c'est parti pour 2 tours du parc.
Morgane fait la course avec une callèche, la route est bien lisse, on se régale.
on passe une nouvelle fois devant la télevision qui fait un reportage sur le parc ;
Une pause avec une petite glace (moins de 4€ les 4) sur un banc au bord de l'eau, bercés par la musique de chambre.

Les enfants jouent avec des canards et des cygnes.
On dépasse le budget prévu mais en escale forcée Buenos Aires , on se fait plaisir en faisant attention tout de même.

16h:on repart.
Les enfants n'en peuvent plus , on marche plusieurs km par jour, on fait une halte sur un autre espace vert, on s'allonge 20 minutes.
On prend un taxi à la demande générale et on rentre à l'hôtel.

19h: il est trop tôt pour manger dans notre resto , les plats ne sont pas sortis, en attendant on flâne dans la rue piétonne.
Un attroupement s'est formé autour d'un couple de danseurs de tango, on regarde le spectacle .
Beaucoup d'aveugles chantent ou proposent un air de musique en échange de qqs pésos, des familles mendient , des enfants seuls en piteux état tendent la main aussi.

Des artisans étalent pour la soirée leur tapis avec leurs marchandises, ils sont des dizaines alignés au milieu de la rue piétonne:objets en bois, en métal, bijoux, écharpes, chaussettes, souvenirs , babioles en tout genre.

20h: on va manger dans notre restaurant chinois aux 4 buffets libres: parilla (grillades de viandes diverses), entrées (une douzaines de choix , salades préparées, crudités et charcuteries) , plats chauds, une vingtaine de choix(beignets de calamars, plusieurs sortes de viandes cuisinées à la chinoise, empanada, poisson, escalope panées ,purées (de giromon, de pomme de terre), frites, pâtes cuisinées,omelettes, plusieurs riz cuisinés...) et desserts (délicieuses îles flottantes au caramel, salades de fruits, flans, crème caramel, glaces...) le tout pour 4€ par personne!
Vous comprenez pourquoi on l'a adopté!
Pendant que l'on mange, on jette un coup d'oeil aux infos d a télé, Antoine reconnaît le parc, ils parlent d'un reccord de chaleur avec plus de 31° et ... on m'aperçoit de dos avec Antoine en train de faire du roller!!
Quand Rodolphe et Morgane sont passés devant la caméra, ils ont dit "Des Etrangers!" et ils les ont filmés, mais on ne les a pas vus ce soir...

Le 16 août

Aujourd'hui il pleut et il fait froid, 13°.
Je tape mes textes, Roro trie les mails et les photos, les enfants jouent, on s'occupe calmement et on repose nos jambes!

13h: resto en bas, il fait froid dehors, on a ressorti les blousons
14h: je tape la fin de mon texte.
Les enfants jouent sur le PC et au billard.

15h30 : je descends pour mettre les textes sur le blog et...je fais une mauvaise manip et je perds tout le texte tapé ce matin pendant 2 heures!!
Je suis enragée, Roro ne peut rien faire...pour une fois!
Pour prendre l'air et me changer les idées on va voir de près l'appareil photo que Roro a repéré en vitrine pour remplacer le mien.
Il fera l'affaire, il ressemble au mien, avec un zoom un peu moins puissant.
Les enfants rêvent de jouer aux jeux vidéos de l'immense salle dans la rue piétonne en bas de chez nous.
Je propose à Rodolphe de les y amener un moment pendant que courageusement je vais retaper mon texte perdu!

18h30: ils rentrent ravis les mains pleines de bonbons gagnés à un jeu.
19h50: j'ai fini d'écrire!!
On descend manger dans notre resto!

mercredi 12 août 2009

Argentine : Arrivée à Buenos Aires

Le 10 août

8h30: arrivée à Buenos Aires.
Un taxi nous amène à l'hôtel, au plein centre ville, à 100m des grandes rues piétonnes.
En bas de l'hôtel, des restos, une épicerie, une pharmacie...
Il fait super beau.
On part prendre contact avec GRIMALDI la compagnie de transport du Camping-Car, il devrait arriver mercredi soir.
On se renseigne pour le vaccin de la rage (la 3eme injection), on a trouvé des infos sur Internet, à l'accueil, il nous explique comment y aller.
Après discussion,on parvient enfin à se faire piquer!!

On flâne dans les rues piétonnes et le soir on va dans un resto avec buffet à volonté, un régal pour 4 € par personne.
Le 11 août

On a tous passé une bonne nuit sous nos couettes!
On a même un petit chauffage électrique;
notre chambre est au 2 eme étage du "Down hôtel" http://www.downtownbahostel.com/. C'est une ancienne bâtisse avec de grands escaliers et de beaux parquets, un peu rustique mais très confortable.
On a un grand lit et 2 lits superposés.
Après un bon petit déjeuner à la française (il n'y avait pas de chocolat en poudre alors la dame va nous en acheter , sympa!

C'est vrai qu'il n'y a pas d'autres enfants ici, c'est un hôtel branché Reggae avec un jeune patron blond rasta.

On déjeune donc avec du bob Marley à côté de la table de billard.
On part avec le métro direction le quartier Palermo, son golf et ses grands clubs de tennis;
Antoine prend son short et sa raquette, on va voir s'il peut taper qqs balles avec des petits Argentins.

Les profs à la Martinique m'ont dit que ce serait difficile car il n'y a pas de clubs ouverts à tous comme chez nous mais de grands clubs privés et huppés, on va voir...

J'ai trouvé les coordonnées d'un de plus grands clubs (sinon du 1er, ils forment les grands joueurs, il reçoivent aussi des élèves de France), on y va sans grand espoir et on se fait refoulé, il faut être membre de l'association...
Dans le bus en quittant l'aéroport il y a 12 j, j'étais assise à côté d'un joueur de tennis, style européen, tout bronzé , avec on gros sac.
Après hésitation, et juste avant qu'il ne descende, je lui demande en baragouinant, où on peut jouer au tennis.
Il est italien prof de tennis, de passage ici, il nous conseille le Vilas racket club créé par Guillermo Vilas, il nous dit que c'est un club somptueux, que l'on peut aller voir, il connaissait aussi le Lawn tenis club.

On longe un superbe golf et on arrive au Vilas Club: il faut montrer patte blanche au gardien et sorti les passeports, puis on a accès à l'accueil.
On se présente, une dame nous invite à la suivre, elle va nous présenter le directeur!
Il nous reçoit avec une grande gentillesse et tape dans la main d'Antoine quand il apprend qu'il est champion de Martinique. Il connaît qqs mots de français.
Il va tester Antoine puis il l'inscrira dans un groupe de son niveau pour la semaine.
rendez vous est pris pour 14h30, le temps d'aller manger nos sandwiches.

14h30 : le directeur est là.
Il va jouer avec Antoine qui a un peu de mal au début, ils jouent ici avec des balles dures dés 7/8 ans et Antoine n'a pas joué depuis un mois.

Après un temps d'adaptation , le prof commence à faire des petits sourires de satisfaction, ils enchaînent les exercices, Antoine se débrouille très bien, le prof le félicite;
Après 30 min de jeu, il nous donne RV pour ce soir à 17h30, Antoine jouera avec des enfants de 11 à 13 ans .
En attendant on va bouquiner dans l'aire de jeu du club; Antoine et Morgane s'éclatent;
le club est immense:une vingtaine de terrains de tennis en terre battue (de la vraie "terra Colorada" locale )., des employés ne cessent d'arroser et de passer le filet.
Une garderie pour enfants, un resto, une cafet, une grande piscine, une pataugeoire, une salle de gym...impressionnant!
Le prix pour la semaine n'est pas donné, ce sera le « petit » cadeau pour Antoine: il faut payer la licence et l'inscription au club plus les cours avec un prof :780 pésos(150€ !)
17h30: Antoine fait connaissance avec ses camarades: 2 garçons de 11 et 12 ans et une fille 13.
Sur les 10 terrains de l'allée des gamins de 7 à 15 ans prennent des cours en individuel ou collectif.
C'est une grande ligue de tennis, le nouveau prof d'Antoine lui présente le numéro 1 d'Argentine, un ado de 14 ans environ;
Antoine se défend bien, il découvre de nouveaux jeux, le jeune prof explique bien en lui montrant les gestes.
Antoine était un peu stressé de ne rien comprendre!! (Rodolphe fait parfois l'interprete au grillage!)

19h : le cours se termine, il a un peu mal au bras à la fin du cours mais il est ravi, il s'est bien amusé.
On rentre avec le métro, resto et dodo.
Le blog prend un peu de retard, j'ai tapé un peu pendant le cours de tennis

Argentine: San Ignacio Missiones (fin)

Le 9 Août
aujourd'hui, encore de la pluie.
Pendant que l'on vide les chambres, les enfants vont jouer au billard et au ping pong avec leurs nouveaux copains (les 2 jeunes profs d'espagnol !)
Juste avant l'heure du repas, la dame de l'auberge propose à Morgane de lui montrer comment on prépare des « empanadas », spécialité d'Amérique du sud.
La garniture à base de viande, d'épices , d'oeuf et de petits légumes, le tout coupé tout petit, est prête.
La dame place une cuillère à soupe de ce mélange sur une sorte de petite galette de farine de blé, crue est la plie en deux, Morgane doit replier les bords de manière à ce que ce soit « étanche » et joli.
Ca lui plait beaucoup, Antoine arrête sa partie de ping pong et se met aussi à la tâche avec plaisir.
Puis, elle nous invite à l'accompagner dans la cuisine où elle va les faire cuire , comme des beignets .
Nous voilà tous les 7 dans la cuisine, on en goûte qqs uns, un régal lorsque c'est tout chaud.
Après notre repas, Morgane et Antoine travaillent un moment.
Une famille de Toronto arrive, ils vont visiter toute l'Argentine avec leurs 2 garçons (8 et 12 ans) pendant 6 mois.
Puis on part repérer entre 2 averses l'endroit où on prendra le bus de nuit ce soir, à plus d'un km, il nous faudra trouver un taxi pour les sacs.
On termine l'après midi au coin du feu, je goûte le célèbre maté, on discute , les enfants jouent , on passe tous les 7 un bon moment comme en famille.

18h:le taxi arrive, on embarque, le coffre ne ferme pas, Antoine a peur que l'on perde un sac en route.
18h30:on monte dans notre bus « cama »(les sièges s'inclinent beaucoup), dans lequel il y a des toilettes et où on nous servira un repas le soir et un petit déjeuner à l'arrivée demain à 8h.
Super, il n'y a pas la clim mais une tiède ventilation.
On nous diffuse de petits clips gentils de slows acidulés locaux, c'est mieux que les films d'horreur de l 'autre jour.