mardi 12 janvier 2010

Java: Kawah Ijen


Le 2 janvier

C'est marée basse les cultivateurs d'algues vident les bateaux et transportent leur marchandises dans de grands paniers.

Le patron de l'hôtel a insisté pour que l'on prenne « son » beau prahu plus rapide et plus moderne, sans locaux , avec plus de place...

On n'a pas cédé: on lui a dit d'accord mais au même prix que le prahu public!

Après plusieurs relances, et devant notre obstination, on a gagné.

Ce matin, à 8h30 (on a gagné 30 min de sommeil!), on embarque pour 3€, sur
un superbe prahu avec petit coussin pour nos fesses, entourés de touristes australiens et asiatiques.

De la place pour les jambes ...super.

Par contre la houle a forci, c'est impressionnant mais le
bateau est d'une stabilité étonnante.








10h: Notre voiture de location nous attend.



Une belle Toyota Avansa, louée pour nos 3 derniers jours en Indonésie.
On part direction l'île de Java et le volcan Kawah Ijen .




On longe de superbes rizieres en terrasse au bord de l'ocean













Des Scooters chargés servent à transporter de tout


15h: on prend le ferry à Gilimanuk.


Pas un seul occidental à bord.
On fait figure de bête curieuse;




Depuis la passerelle, J'observe une asiatique qui, à travers le pare brise de son gros 4x4, fait de grands signes à ses enfants , toute excitée, en nous montrant du doigt...


Dix minutes plus tard, elle nous retrouve , nous prend par la main pour nous faire poser avec ses enfants:on se laisse faire , surpris et amusés!

De jeunes garçons, ont nagé jusqu'au ferry, les gens leur lancent des billets et des pièces qu'ils tentent d'attraper:curieux spectacle!
Enfin, on démarre;
le Karaoké est mis en marche à l'intérieur de la grande salle.

Dehors, un jeune essaie discrètement de me prendre en photo avec son mobile, je le regarde, gêné, il recule de 3 pas, tourne la tête et part.


Il reviendra 4/5 fois à l'attaque, cela me fait rire!

17h:on approche de Java;

des jeunes munis de palmes nous accostent, ils arrivent à s'agripper au ferry, Des gens leur lancent des pièces.

Arrivés au port, il nous faut trouver un 4x4 avec chauffeur pour nous accompagner au départ de l'ascension du volcan, sur une route défoncée.

Notre voiture de location n'est pas adaptée.
Personne ne parle Anglais.


On file vers Banuywangy à 8 km, là où se trouvent les hôtels, on cherchera sur place.

Dans un hôtel un peu cher , on aborde un groupe de 4 occidentaux qui vivent ici, l'un d'eux nous donne une bonne adresse d'hôtel avec sa carte (d'antiquaire) pour avoir un bon prix et nous laisse un contact pour un guide.


On se rend au Mirah Hôtel:super chambre avec clim,frigo, petit jardin, piscine superbe, beau restaurant, des statues partout..un décor féerique pour 25 €.Merci pour l'adresse!

Le tel du guide ne répond pas mais à la réception, ils nous trouvent un chauffeur avec véhicule pour 45 € la journée, c'est correct.
RV est pris pour demain ...5h du matin!

Il est 19h:
Aprés une bonne douche, on mange des omelettes et des mie goreng à l'hôtel avant de coucher les enfants.
Nous on repart faire des provisions pour la randonnée de demain au « Giant « du coin.
Cela ressemble à notre Géant casino sauf que l'on ne trouve rien de ce l'on cherchait!
On repart avec des biscuits, de gros pains aux raisins , de l'eau et des jus d'orange,des pommes , des bananes et des mangues.
Ni pain, ni charcuterie, ni fromage, ni fruits secs, ni yaourts:il faut s'adapter!

22h;Dodo, super, il y a une heure de moins ici.

Le 3 décembre


Réveil à 4h 15:Le temps de s'habiller et le chauffeur arrive!
On lui dit que l'on va manger avant, le restau nous a préparé des toasts et du thé.
Les enfants mangent leurs céréales avec leur lait.

5h:les enfants se recouchent dans la voiture.
Ici, plus d'Hindous mais une grande majorité de Musulmans.
Finis les jolis temples, des mosquées les ont remplacés.
Ce matin, à 4h:réveil avec le chant de la prière
.
6h15:avec avoir suivi une route parfois très défoncée,en pleine forêt,



on arrive sur le parking , au pied du Kawwah Ijen.

Plus que 3 km de grimpette pour le sommet.

Dimanche aujourd'hui, des indonésiens en famille font leur marche jusqu'au sommet du volcan,

peu de touristes.



Seuls qqs Asiatiques.

un groupe de jeunes veut absolument faire une photo de groupe avec nous (des européens)!

On accède un 45 minutes à une première étape à laquelle les porteurs de souffre font une pause
pour peser leur chargement ;

Impressionnant:ils portent sur une épaule plus de 70 kgs!

Rodolphe soulève la charge pour la photo, ça lui rentre dans l'épaule!

Moi, je n'arrive même pas à bouger l'ensemble!

On repart.

On croise des porteurs qui trottent à petits pas en bottes ou sandales.


7h15: Au sommet, la vue est imprenable sur le lac de souffre liquide d'un bleu éclatant,
au fond du cratère.




A l'extrème gauche, un filet de fumée s'échappe .

On peut apercevoir des travailleurs qui remontent pas à pas, péniblement à travers les rochers;


On mange des bananes et des biscuits.

Tous les randonneurs ou presque se sont arrêtés ici, pour faire une pause avant de redescendre au parking.



Rares sont ceux qui descendent dans le cratère.


On croise un groupe de Français qui remonte avec un guide, puis qqs petits groupes de ¾ personnes.


On se renseigne.

Le vent est bien orienté, si l'on veut descendre c'est maintenant nous dit un guide.


On le sait, les émanations de souffre sont très toxiques, cela peut être dangereux.


Mais depuis en haut, c'est frustrant d'observer le travail de ces hommes de si loin.

On descend à travers les rochers sur un semblant de sentier.

Chaque fois que l'on croise un porteur ou presque, on lui donne des biscuits et un peu d'eau;

Certains réclament de l'argent contre une photo, l'un d'eux voulait même que Rodolphe lui donne son tee shirt!

On achète une petite tortue moulée puis une drôle de sculpture...on descend pour voir de près comment ils font.


Après 20 min de descente, on atteint le lac et les émanations de souffre.

Des coups de vent nous ont parfois ramené de mauvaises odeurs mais rien de méchant:

on se protège le nez et la bouche avec un linge mouillé comme conseillé.


Le souffre liquide (120°C) coule canalisé dans de gros tuyaux.


A la base, il sort, et se solidifie en se refroidissant au contact de l'air.


A l'aide de grosses baramines les ouvriers cassent les plaques de souffre qui se forment



puis ils les chargent dans leurs 2 paniers de manière à ce que ce soit parfaitement équilibré.





Ils vont ensuite remonté au sommet et redescendre jusqu'au parking.



Deux allers retours dans la journée, 15 km!


Epuisés, ils ne travaillent qu 'un jour sur deux . Pour moins de 3€ par jour!!


Ils meurent vers la cinquantaine, les poumons brûlés par le souffre.

Ils ont bien raison de tirer profit de la manne touristique:


à l'aide de petits moules de plage en plastique,

ils fabriquent des nounours,

des tortues et autres animaux pour vendre aux randonneurs.

Il faut négocier car ils demandent des prix aberrants: 10 , 15€!!






Bien sûr, on en achète plusieurs,
on distribue de petits billets de bon coeur,
à droite à gauche à ces hommes qui travaillent dans des conditions extrèmes.


Plus loin, au jaillissement du souffre liquide, un homme , protégé par un masque,

remplit un gobelet en plastique de souffre liquide

et le déverse sur une petite branche, tenue à l'envers.




En renouvelant plusieurs fois l'opération, il obtient une jolie forme d'arbre .
On craque encore;

On ramasse des petits morceaux de souffre tout chauds orangés qui jaunissent en se refroidissant;

Nous sommes en bas avec les ouvriers, depuis bientôt une heure.
Il est temps de remonter avant que le vent tourne.

Arrivés au sommet, le vent tourne, un gros nuage toxique approche, il faut s'écarter.


On mange nos pommes une fois en haut, hors de danger.


9h30:nous voilà de retour au parking.
Notre chauffeur nous ramène à l'hôtel.












Au bord de la route un paysan laboure son champ avec ses boeufs, les motoculteurs sont rares à Java





Ce matin, au restaurant, ils nous avaient préparé des repas à emporter, sympa!On va les manger au bord de la piscine:des sandwiches avec des omelettes.
On retrouve l'Allemand d'hier soir, on va le remercier pour les contacts.













14h:Après un bon bain dans une grande piscine rien que pour nous, on envoie qqs mails puis on repart au ferry;















Il est 17 h quand on arrive à Medewi, sur la côté nord Ouest de Bali.

On arrive à l'hôtel repéré il y a deux jours, au bord de l'eau.


Antoine est aux anges: d'énormes vagues avec de super surfeurs (beaucoup d'australiens et d'européens).


Chambre standard sans clim mais les autres étaient trop chères, il faut savoir être raisonnable:25 €, correct.


On a une belle piscine et un beau parc.

Un bon bain, opération cartes postales avant le départ pour singapour demain et petit restau.


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