On laisse les enfants au ccar et on va rencontrer le directeur du centre.
Il accepte gentiment qu'on se connecte à internet dans son bureau.
On lui a expliqué notre situation un peu compliquée en ce moment;
on ouvre les mails, il veut tout savoir, curieux de voir si on a reçu une bonne nouvelle:on attend toujours une lettre d'invitation de la part d'un avocat pakistanais, le prix et la destination des cargos depuis Bombay, la réponse d'une agence de voyage à Téhéran pour nous aider à avoir les visas...
Rien de nouveau!
On relance tout le monde, on répond aux parents...
Pendant ce temps notre hôte nous offre un thé et des petits biscuits salés au cumin faits maison ils sont délicieux.
Il fait nuit, les enfants inquiets nous ont rejoints dans le bureau.
On remercie le directeur pour son accueil et on rentre.
Un bon petit repas et dodo au frais.
Le 27 avril
On se rend ce matin à Happy Valley un petit village de réfugiés Tibétains.
Dans ce village culmine une colline au sommet de laquelle on peut apercevoir les sommets de l'Himalaya.
Le ciel est d'un bleu éclatant, aprés s'être un peu perdu, on trouve enfin cette petite colline au-dessus d'un temple.
De grandes ficelles sont tendues de chaque côté du sentier, des tissus multicolores sur lesquels sont inscrites des prières y sont fixés:c'est très joli et cela donne un air mystérieux au site.
Parvenus au sommet, on aperçoit effectivement les cimes enneigées de l'himalaya, cela fait rêver mais nous sommes trop loin!
Nous ne pouvons aller au Népal à cause de cette nouvelle loi de janvier nois interdisant de réentrer en Inde avant deux mois si on en sort!
Grosse déception!
Les enfants tibétains nous font des coucou par les fenêtres de leurs classes.
Nous partons ensuite découvrir Mussoorie, en espérant qu'aujourd'hui lundi ce sera plus calme.
Coincés à l'entrée du village très étroite avec d'autres véhicules, on rentre dans l'enseigne d'un magasin et on fait un trou dans notre capucine!!
Premier accrochage depuis le début du voyage!
On se gare à l'entrée du village dont l'accés est interdit aux véhicules étrangers au coin.
Nous sommes un peu déçus.
On s'attendait à un village de montagne avec de belles demeures victoriennes, des espaces verts et de petites randos à faire dans le coin dans la montagne.
Rien de tout cela:partout des motos qui klaxonnent et pétaradent, des trick shaw, des boutiques des années 50' pour touristes indiens, des réparateurs de chaussures,qui travaillent à même le sol, des restaus, des hôtels...un petit village typiquement indien .
On va manger dans un « Domino's Pizza » pour faire plaisir aux enfants mais c'est plus cher que les plats indiens.
Au moins, ils se seront régalés!
Nous partons ensuite à la recherche d'une connexion internet:il y en a une seule , en haut d'un restau.
Aprés avoir demandé 10 fois, on fini par trouver:un petit « café internet « avec salle de billard, avec 8 PC.
De vieux PC de plus de 10 ans qui ne lisent pas les clés USB, mon Blog devra attendre !
La compagnie des cargos nous a répondu:elle a trouvé un cargo pour la Turquie qui fait un crochet par...Amsterdam , la traversée dure 45j, pour 8000€!!!
Bref:grosse déception!
On lui demande de chercher un cargo pour l'Iran, plus prés .
Toujours pas de nouvelles des Pakistanais, on abandonne les relances.
19h: on rentre en trick shaw (vélo à remorque), on est garé à plus de 2 km, ça monte et on a froid!!
On avait oublié qu'en altitude il fait frais dehors le soir!
On récupère le ccar aprés avoir fait le plein de bidons d'eau potable et on retourne dormir « chez nous » sur notre parking au dessus de la rivière.
Le 28 avril
Les enfants du village viennent nous voir à la sortie de l'école.
Travail scolaire , bricolage et lessive.
Il fait beau et pas trop chaud.
L'aprés midi, nous redescendons à la rivière et trouvons plus en aval un superbe bassin à l'écart du chemin.
Rodolphe m'a apporté un siège, je tape mon texte installée au bord de l'eau à l'ombre.Rodolphe et Antoine plongent dans l'eau froide depuis les rochers.
Puis les enfants jouent à capturer des têtards, organisés, ils ont apporté des Tuperware.
15h30:le ciel s'assombrit, le tonnerre gronde au loin.
On lève le camp, il faut rentrer boucher le trou de la capucine avant la pluie, pluie que l'on a pas vue depuis plusieurs mois!
Les premières gouttes commencent à tomber à notre arrivée, vite, Rodolphe met du gros scotch en attendant de trouver mieux!
Nous sortons les cartes et apprenons aux enfants à jouer à la belote!
Cela va nous changer du Rumicub ,des 1000 Bornes.,des dames..
18h:le soleil revient, Antoine sort jouer au ballon avec ses copains fidèles au RV.
Le 29 avril
Le directeur du centre n'est toujours pas rentrer de la ville, on part à Mussoorie lire les mails.
Pas de nouvelles.
On paie nos visas iraniens à l'agence qui nous a aidé à les obtenir en Iran puis,On va manger au restau au dessous d'internet.
Pour 7 € on se régale.
On se balade dans le village .
Sur une petite place, une « grande roue » mécanique d'une huitaine de mètres avec des sièges en bois, je crois avoir vu les mêmes dans « La petite maison dans la prairie »!!
On y montera pas!
Des stands de tirs à la carabines avec de minuscules ballons de baudruches et partout de beaux costumes que l'on peut louer pour se faire prendre en photo.
Un téléphérique nous amène au sommet de Gun Hill:nous sommes 6 assis dans un « oeuf », le même que je prenais en 1978 lors de ma première virée pour faire du ski:on prie pour que les câbles résistent!
Au sommet, à peine 300m plus loin, une place entourée de boutiques à touristes:des jeunes nous sautent dessus pour nous faire admirer le point de vue depuis la terrasse de leurs restau où nous sommes invités à consommer !
Bof, bof la vue...
Au centre de la place des manèges construits avec d'antiques voitures à pédales fixées sur une plate forme à l'aide de fils de fer.
On se croirait au début du siècle .
On redescend à pied au village espérant trouver un coin sympa, en vain.
On rentre au campement après avoir fait qqs courses dans plusieurs boutiques .
Le 30 avril
Matinée studieuse.
Rodolphe répare le trou de la capucine avec du silicone, ce sera plus solide que le scotch!
En début d'aprés midi, le directeur arrive avec sa famille.il leur a parlé du ccar et veut leur faire visiter:sa femme, son fils arrivé ce matin de Delhi, et sa fille accompagnée de son bébé entrent aprés notre invitation.
Ils sont ahuris par tous les équipements!
La fille observe les morceaux de bracelets cassés que Morgane a ramassés sur le parking, elle lui propose de lui en offrir;
rodolphe part lire les mails avec le fils du directeur, je réponds aux questions de sa femme sur l'organisation d'un tel voyage.
Elle parle très bien anglais, comme toute la famille, j'ai du mal à suivre!!
Antoine joue dehors avec ses copains.
Ensuite elle nous propose de venir chercher des bracelets.
Alors que l'on part à pied pour parcourir les 200m qui nous séparent du centre, elle insiste pour que nous montions dans leur superbe voiture noire , une belle « ambassadeur « d'époque, bien entretenue .
Des draps recouvrent les sièges, le chauffeur nous conduit!
La fille part un instant et ouvre devant morgane une petite boîte pleine de bracelets :Morgane en choisit un , tout doré.
Elle lui dit de prendre toute la boîte car il faut en enfiler plusieurs en combinant les couleurs pour faire joli!
Morgane repart donc toute contente avec ses 15 bracelets, dorés, rouges et jaunes.
Elle a glissé aussi à l'intérieur de la boîte un ensemble de petits ronds rouges autocollants que les Indiennes se collent au milieu du front:Morgane et ravie et veut que je lui en mette un aussitôt.
La maman nous invite ensuite à manger avec eux, il est 15h , on leur dit qu'on a déjà mangé mais on n'ose refuser.
On s'attable avec eux sur leur grande terrasse vitrée face aux montagnes;
On leur fait honneur en mangeant des chapatis au beurre avec de la confiture, antoine avale après deux assiettes de riz.
Les sauces semblent très épicées.
Rodolphe au bureau me fait appeler:enfin une bonne nouvelle!
L'agence de cargo nous a trouvé une liaison pour Bandar Abbas, un départ chaque semaine!
On écrit à Parisa (Téhéran) pour lui demander comment récupérer nos visas iraniens .
Super, ça avance, on va pouvoir reprendre la route et les cartes!
Notre voyage depuis le départ est mené à un rythme qui nous plaît bien:on découvre le plus de choses possibles, une année pour un tour du monde, c'est trés court et cette semaine de « flottement » commençait à nous peser, même si on s'est bien reposé au frais.
Demain matin, on reprendra la route pour Delhi pour tenter de récupérer les visas le plus vite possible.
Nous descendons une dernière fois à la rivière.
nous rencontrons les singes qui viennent manger des petites prunes sur les buissons.
Les enfants seraient bien restés qqs jours de plus ici.
Entre la rivière et les copains ils ont bien aimé ce petit coin tranquille;
Un petit Kiri en dessert
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