mardi 18 mai 2010

Inde: Retour à Delhi

Le 1er mai



9h:départ pour Haridwar.


2 bouteilles de gaz sur le dos, qui veut essayer ?


Midi:arrivée au bord du Gange.
Nous cherchons en vain un petit snack.


Nous faisons regulierement le plein de bons fruits et légumes frais (tomates, aubergines, courgettes, choux fleur, haricots verts, Melon, Mangues, raisin, pasteque, champignons de Paris ...)


























Prés de l'eau sur le parking où nous sommes garés, plusieurs buchers:des crémations ont lieu à 50m.









Les corps enveloppés dans des linceuls blancs ou de couleur attendent que le tas de bois soit suffisant .
Ensuite , des hommes déposent le corps et le recouvrent de bois avant d'allumer le feu.

On fait demi tour.




Le long du Gange, des hommes et des femmes se baignent:les égouts se déversent à côté, des détritus flottent à la surface, Rodophe abandonne l'idée de les imiter!

On rentre manger dans le ccar en observant au loin les buchers.
Les enfants sont impressionnés, même si on ne voit que du feu.

Il fait une chaleur infernale à l'intérieur, on reprend la route avec la clim.

Les routes sont bordées d'eucalyptus odorants.

On retraverse les plaines agricoles verdoyantes avant de retrouver une circulation de plus en plus dense et le désert.

Nous sommes étonnés de l'absence de forêts en Inde, le climat sans doute;

La nuit commence à tomber, on s'arrête dans la campagne à 500m de la route avant un méga embouteillage de camions à cause de travaux sur l'autoroute.

De nombreux ados et adultes hommes tournent autour du ccar , certains frappent à la porte et insistent pour visiter.
Rodolphe répare un ventilateur dehors, une dizaine d'hommes l'entourent , curieux, en silence.
On fait visiter deux ados .
Puis des hommes nous disent que c'est dangereux ici, qu'il ne faut pas rester;
ils insistent.


Un homme nous propose de monter pour nous montrer un détour pour contourner le bouchon .
On accepte, il grimpe et nous fait traverser un petit village en pleine campagne, on accroche le marche pied qu'on avait oublié de rentrer.
Les ruelles de terres battue sont étroites, il fait nuit, les maisons très pauvres , les habitants nous regardent étonnés.



Nous arrivons finalement face ….à un pont trop bas pour nous !!
Demi tour!

L'embouteillage s'est dissipé, on dépose l'indien en le remerciant et on reprend l'autoroute;




On s'arrête qqs km plus loin dans une station essence, un peu bruyante mais sans risque;
soudain , un orage éclate avec des trombes d'eau.
Super!La température tombe , des courants d'air apparaisent:on passe une bonne nuit.

Le 2 mai







On reprend la route pour Delhi.
Pas trop de camions, toujours des charrettes avec des bœufs énormes qui avancent au pas et des petits chevaux qui trottent.

Attention danger:parfois sur les autoroutes, des camions en contre sens .










14h: arrivée enfin à Delhi.
Halte au snack chinois non loin du parc Nehru puis on va faire nos courses dans les boutiques du mall .



Ensuite nous retrouvons notre parking à l'entrée du parc.



Rodolphe sort son hamac et s'offre une bonne sieste bien méritée.














Je vais dans le parc avec les enfants qui se défoulent avec leur ballon dans l'herbe.









19h: à la nuit tombante, on rentre pour aller tous prendre une bonne douche.
Dur dur de préparer le repas le soir quand il fait plus de 35° à l'intérieur;
La température monte alors à plus de 40°, malgré le ventilateur!!



Le 3 mai



9h:en route pour le centre .

Une fillette déguste le pain de mie que je viens de lui donner avec sa petite soeur (pas de parents a l'horizon)




Partout des travaux:les trottoirs sont en construction;

Un véritable travail de fourmis:les pierres sont taillées à l'aide d'un marteau au mieux sinon avec un bout de pierre cassée.

Les femmes sont là aussi sur le chantier ,en sari.
Elles transportent les matériaux sur leur tête dans une sorte de bassine en métal.
Les seaux ne sont pas arrivés en Inde!

De véritables campements de fortune sont improvisés dans le chantier entre les tas de pierres , de sable, les ordures...
des bâches sont tendues au dessus de petits piliers en bois , formant de petites tentes.
Les gamins jouent par terre dans la poussière .
Tous les 100 m, une citerne avec de l'eau, le seul confort, il fait plus de 45°!

9h30:arrivée à l'ambassade d'Iran.
Aprés avoir rempli les feuilles de renseignements , on va faire la queue à l'intérieur dans une grande pièce climatisée avec un beau tapis persan au sol.
Les enfants bouquinent, on étudie la carte d'Iran fixée au mur.

Enfin notre tour arrive:on dépose le dossier et les photos d'identité.
Cela aurait été trop beau s'il ne leur avait fallu que cela:le guichetier nous demande maintenant nos empreintes digitales.
Débrouillez vous avec la police, si vous avez des problèmes , allez voir votre ambassade...merci!

Arrivés à la police, on semble déranger, on nous dirige vers un autre bâtiment à 300m, un homme nous accompagne.
Ici, 4 hommes semblent se réveiller, ils ne veulent pas s'occuper de nous!

On retourne à la police, ils ne veulent rien faire non plus!

Grâce au GPS, Rodolphe nous amène à la police centrale de Delhi.
On est fouillé, on traverse des allées au milieu de soldats armés jusqu'aux dents (c'est vrai aussi qu'à Delhi, il y a eu des alertes à la bombe, dixit notre consule).
Un jeune gendarme charmant part avec Rodolphe, aprés avoir essuyé plusieurs refus dans 4 bureaux différents, ils reviennent:on est dépité!

15h: on file à l'ambassade de france ;
très sympa, la consule nous reçoit sur le champ pensant que l'on vient une nouvelle fois pleurer notre lettre pour les visas du Pakistan.
Il y a eu des enlèvements récemment vous n'aurez pas votre lettre, oui merci, on sait...

On lui présente notre nouveau soucis et gentiment elle imprime nos noms en haut d'une page puis nous prête son tampon encreur.
Rodolphe et moi faisons les empreintes de nos 10 doigts puis elle met le sceau de l'ambassade et signe.

On la remercie vivement avec cependant un doute sur la validité de tels documents.




L'ambassade d'Iran est maintenant fermée, on va se balader dans le parc pour nous changer les idées;





























Le 4 mai


10h: aprés plus d'une heure d'embouteillage, nous voilà de retour chez les Iraniens.
Comme je le craignais , nos empreintes sont refusées!
Il nous montre le document officiel, une copie d'empreintes , certifiée par la police où on est allé hier!!

On lui dit qu'elle a refusé de nous les faire, un Indien est dans la même situation que nous.
Il nous donne l'adresse d'une dame qui pourra nous aider!

En même tant, il nous rend 4 photos:non conformes ! (hier elles étaient OK!!).

Grâce à l'adresse , on se retrouve dans le même centre qu'hier.
On montre le nom de la dame.
Partout des cabinets d'avocats, il fallait le deviner...nous somme à la cour:De minuscules cabinets de 2,5m sur 2,5m, les uns collés aux autres autour d'allées en terre battue, on se croirait vraiment au Tiers Monde.

Enfin , on trouve notre sauveur, on la suit partout et finalement aprés paiement (de backchih)on retourne avec elle dans le second bureau d'hier:pani pb, le monsieur qui avait refusé hier sort comme par enchantement le document et nous fait nos empreintes, à cet instant j'ai comme une envie de meurtre!!

On repart à,la police pour avoir leur tampon.
Les policiers refusent, elle parlemente (peut être paie t elle encore), râle un peu et enfin on obtient notre précieux tampon!

On la remercie vivement, on lui demande combien on lui doit pour son service et là,on pense à une mauvaise blague ou à une erreur...elle nous réclame 5000 r par personne soit environ 90 €!!!

On lui dit qu'elle se trompe, qu'on n'a pas cet argent, que c'est aberrant:OK, 4000 par personne,sans moi, vous n'auriez rien obtenu, j'ai dû les payer...

On fouille nos réserves, on refuse d'aller à l'ATM, on lui montre qu'on lui donne tout ce qui nous reste:5200 R , elle finit par accepter.

Bienvenue dans le monde de la corruption!
L'histoire ne dit pas combien elle s'est mise dans la poche …

Trop tard pour rapporter notre précieux document, on file à la banque pour payer les visas, trop tard:le guichetier ferme devant mon nez!

On va faire des photos d'identité, on en avait fait une réserve à Kuala Lumpur mais là bas c'était sur fond bleu et ici , ils veulent un fond blanc!!
on en fait tirer 8 chacun pour être tranquille!

Quelques courses et on file au parc Nehru.

Le 5 mai

On arrive à 9h à la banque, Rodolphe y va seul, je fais travailler les enfants.
Dommage elle n'ouvre qu'à 10h et quand vient le tour de Rodolphe, loupé, il faut être présent tous les quatre!
Il revient nous chercher (à plus d'un km).

11h:on entre, pour la dernière fois espère t on dans l'ambassade d'Iran.
Ouf tout est OK cette fois, on aura nos visas demain à 15h si tout va bien.

Un petit restau prés de la banque et on va se réfugier dans la bibliothèque de l'Alliance Française .
On espérait pouvoir y échanger nos livres lus mais ce n'est pas possible.(Les enfants ont découvert les joies de la lecture et ont fini par dévorer tous leurs petits livres de poches).

Ce n'est pas grave, on bouquine au frais tout l'aprés midi.
Antoine découvre Lucky Luck,Morgane dévore des documentaires animaliers , je parcours les revues et découvre les dernières news(les images du volcan d'Islande, les exploits de l'alpiniste espagnole qui est en train d'affronter son dernier sommet himalayen (on aurait pu la croisait si on avait pu aller au Népal!!), les potins de stars...rien de très intello mais ça détend.
Rodophe dévore des BD puis donne un cours de français à une jeune Indienne venue à sa rencontre pour lui demander des explications alors qu'elle lit elle même une bande dessinée.

Les enfants participent à la leçon en lui faisant une démonstration de saute mouton (pas facile à verbaliser!)

A 18h30, les portes ferment, on revient à la réalité.
Rodolphe quitte son élève, on retrouve la poussière et la chaleur.


Retour au bivouac .

Le 6 mai

Travail scolaire, jeux.

12h:snack chinois climatisé, internet pour prendre des nouvelles du cargo et dernières courses.

15h:on récupère enfin nos CHERS visas et on entame notre longue route vers Bombay à 1400 km d'ici!

Sur la carte, une autoroute, en réalité,une circulation monstrueuse avec des camions partout :150 km en plus de 3 heures!

On dort sur le parking d'un Mac Do où l'on se réfugie pour avoir du frais.

Les enfants sont ravis et on s'offre une petite glace en dessert pour fêter les visas;

20h30:Aprés le repas, on refuse de retourner au chaud, on squatte les lieux pendant deux heures de plus;
Les enfants jouent aux mille bornes avec Rodolphe, on recharge les DS et les PC.
Je tape mon récit .

22h45: on rejoint le ccar et sa douce chaleur.

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