samedi 14 novembre 2009

Bolivie : De potosi à Tarabuco


------------------------------------------

Le 6 novembre

Petite balade dans les rues de Potosi.

De beaux bâtiments de l'époque coloniale sur la place principale.


Nous retournons à midi dans le petit restau calme d'hier soir:on y mange très bien et le service est rapide.

La compagnie pour le cargo a enfin donné de ses nouvelles.

Nous allons réserver une place pour embarquer le ccar le 5 décembre.





Nous visitons des boutiques d'artisanat. Un couturier accepte que je le prenne en photo.






14h: nous partons visiter les célèbres mines sur la montagne de Potosi.

A l'office du tourisme, on a demandé des galeries faciles d'accès car claustro comme je suis, je ne veux pas ramper ni me faufiler dans des tunnels étroits (comme nos copains français l'ont fait!).

Promis, on restera dans une galerie en surface.

Rassurée, je monte !


Un mini bus nous dépose d'abord devant une petite boutique dans les hauts quartiers de la ville.

On est passé dans des ruelles étroites où seule une voiture passe .

Dans cette échoppe, chaque matin, les mineurs font leurs provisions pour la journée:sachet de feuilles de coca, cigarettes, petite bouteille d'alcool à 96 °, bâtons de dynamite et mèche.


C'est la tradition, chaque touriste est convier à acheter un assortiment de coca, d'alcool et de cigarettes qu'il offrira aux mineurs sur place.


Plus loin, on s'arrête pour s'équiper :bottes, pantalon, veste , casque et lampe électrique fixée au casque avec une grosse batterie attachée à la ceinture: Morgane est plombée, elle ne risque pas de s'envoler!






L'an dernier encore, ils utilisaient des lampes à carbure.









On repart pour l'ascension de la montagne, plus que chaotique.




Arrivés à mi chemin, stop, l'entrée d'une galerie apparaît.


Des mineurs remplissent à la pelle des brouettes puis les font rouler sur une étroite planche pour les vider dans un gros camion.

Ce dernier va à l'usine de tri pour que des ouvriers extraient l'argent et l'étain des roches.

Notre guide parle un peu français, super!


Il nous amène d'abord le long d'un grand couloir assez large dans l'obscurité.



Au fond, à 100m environ, on découvre un mineur, tout seul, qui tape sur une barre métallique à l'aide d'un marteau.

Des gestes réguliers, répétitifs.

De temps un temps , il s'arrête pour évacuer la poussière et le résidu à l'aide d'un crochet , mesure la profondeur du trou puis reprend son marteau.


Il doit obtenir un trou de 60 cm de profondeur pour pouvoir y glisser un bâton de dynamite.




Chaque mineur cherche une veine d'argent ou d'étain puis se l'approprie.

Pendant des jours et des jours, il va tenter de la suivre pour extraire le maximum de roches (en contenant le plus possible).

Si la veine est fine (5 à 10 cm), il travaille à la main pour 8 € par jour.

Les mineurs qui travaillent sur des veines plus larges, jusqu'à 40 cm, creusent au marteau piqueur pour 16€ par jour.

Par contre, respirant de la poussière à longueur de journée ils meurent à la quarantaine, les poumons abîmés.


Bref, un métier d'un autre âge dans des conditions très difficiles.

A midi et à 17h, tout le monde aux abris:c'est l'heure de faire sauter la dynamite!




Puis plusieurs mineurs évacuent les roches ainsi dégagées avec des brouettes ou de petits chariots sur des rails quand la largeur de la galerie le permet.


Les accidents ne sont pas rares depuis l'utilisation de la dynamite, ici, on est mineur de père en fils.


Demi tour,, la galerie se rétrécit, j'apprécie de moins en moins, un gros trou de 5/6 m devant nous avec une échelle .

le guide veut nous montrer un autre mineur. Attendez, je reviens...

Il nous laisse 5 longues minutes seuls .Dans le noir et le silence complets je suis à peine rassurée:pourvu que nos lampes restent allumées!



Il revient:suivez moi, j'en ai trouvé un autre.




Il nous aide à descendre avec l'échelle, on le suit.

C'est véritable labyrinthe, un vrai gruyère cette montagne.

Des trous partout.

On entend taper:on se penche, au fond d'un trou, une petite lueur, un mineur travaille.





Pour descendre, une corde et une poulie, heureusement, nous n'irons pas!

Plus loin, un autre nous explique son travail.

Les mineurs parlent le quechua, un dialecte indien , le guide traduit.




Nous continuons notre progression en baissant la tête, enfin la lumière du jour au bout du tunnel!

On sort une dizaine de mètres plus bas, par une autre galerie, tout étonnés.

Découverte très instructive et pleine d'émotion.







Une petite fille nous attend pour nous vendre de jolies pierres, nous lui en achètons.




















17h: nous voilà de retour au village.


Le soir, concert de rock sur la place et défilé en fanfare d'une école militaire semble- t- il.

Petit restau, internet et jeux vidéos pour les enfants.

Le samedi 7 novembre

Ce matin, visite guidée de la maison de la monnaie, transformé en musée.


Photo de classe dans la cours du musée.












C'est le plus grand bâtiment colonial d'Amérique du Sud.

Dés 1550, on y entreposait dans des coffres l'argent de la mine et


on y frappait les pièces de monnaie:




on nous montre des coffres forts aux fermetures ingénieuses, les machines à frapper les pièces,


une belle collection de tableaux de peintres, et la plus grande collection de minéraux d' Amérique du sud...

Aujourd'hui, la monnaie bolivienne est frappée à l'Etranger.















On découvre des creusets pour faire fondre l'argent pour le couler en lingots.




















Midi:on se régale d 'empanadas dans le ccar avant de prendre la route direction Tarabuco et son célèbre marché du dimanche.

L'embrayage nous laisse tranquille.


Terminée la piste, nous aurons droit à des routes asphaltées pour la suite de notre séjour bolivien.


160 km jusqu'à Sucre (la capitale constitutionnelle )où nous ferons halte au retour puis 60 km jusqu'à Tarabuco.


En arrivant à Sucre, nous nous égarons une bonne demi heure avant de trouver la route de Tarabuco.

Ils ne sont pas forts en signalisation en Bolivie.


Nous dormons au bord de la route dans la campagne .


Dimanche 8 novembre































































10h:arrivons au village de Tarabuco;


Son marché hebdomadaire est réputé pour la présence de différentes ethnies qui descendent des campagnes environnantes .











Des indiens viennent ici pour vendre leurs marchandises

(tissus faits main, fruits et légumes...), avec l'aide d'âne pour porter leurs sacs.

D'autres viennent y faire leurs emplettes.


Beaucoup de touristes mais heureusement les indiens prédominent encore.











Leurs vêtements varient selon leur ethnie:les « Tarabuco » portent des pantalons sous le genou en toile blanche et par dessus un poncho tissé main à dominante rouge avec des rayures.






Sur la tête, les coiffes varient aussi:des sortes de bonnets, des casques noirs rigides décorés datant de l'époque coloniale, des chapeaux...


Pas facile de les prendre en photo.

Dès que je sors mon appareil , même de loin discrètement, tous me regardent comme si j'allais les mitrailler!

Alors on feinte , on fait semblant de se prendre en photo et en zoomant on arrive tant bien que mal à immortaliser ces personnages d'une autre époque;


après leur avoir acheté des souvenirs, ils acceptent plus volontiers la pause, mais ils n'ont malheureusement pas tous qqc à vendre!






Des petites filles adorables suivent leur maman,


habillées de leurs jupes superposées,


de leur baluchon multicolore et de leur beau chapeau rond.
























De jeunes garçons réparent des chaussures à l'aide de machines à coudre à manivelle.

Antoine et Morgane observent , étonnés.


Plus loin, un garçonnet de 5/6 ans à peine, accroupi dans la poussière , vend de petits jouets;


On arpente les ruelles pendant plus de deux heures dévorant ce « spectacle « des yeux .

Les couleurs, les visages, les regards, les silhouettes :dépaysement total;


Les cochons qui trainent ça et là, les ânes attachés qui attendent sagement la fin du marché, des mamans qui changent leur bébé à même le sol ,


des gamins qui poussent des remorques à bras chargées de légumes ou autre avec parfois dessus le petit frère de 2 ans à peine ,


de vielles dames accroupies dans la poussière endormies sous leur chapeau devant leur étal de légumes,


de vieux indiens aux traits prononcés « costumés » ....


Midi, on va manger sur la place « l'almuerzo » local (le menu du jour pour 2/3 €).

on croise à nouveau le couple rencontré sur le salar qui était venu chez nous cet hiver!












14h:on repart avec tous nos souvenirs :les petits dans des sacs plastiques, les grands dans la tête...





Après midi calme et détente dans la campagne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire