dimanche 9 août 2009

Argentine: San Ignacio Missiones

Le 6 août

On quitte Puerto Iguaçu, gros village où cohabitent dans le respect les Guaranis et les Argentins d'origine occidentale;
Une grande pauvreté chez les premiers mais aucune agressivité ni de mendicité (si ce n'est 2/3 gamins).
Pas de délinquance, on croise rarement la police.
La ville est propre malgré cette terre rouge envahissante.
Des équipes de nettoyage ne cessent de laver à grands coups d'eau et de balai les devantures de magasins, les terrasses, la gare routière est impeccable...

Après avoir relu notre guide de voyage, nous changeons de destination au dernier moment, nous prendrons le bus pour San Ignacio et non Posadas.
Tant qu'à faire une halte autant qu'elle soit intéressante!

9h45: montons dans un super bus « semi cama » (sièges qui s'inclinent à moitié pour dormir), pour 4 heures de route.
Grand confort mais la clim est à fond comme toujours dans les bus d'Amérique du sud et il nous passent que des films d'horreur :on interdit aux enfants de regarder et ils se plongent dans leur DS!
On n'a pas réservé d'hébergement, on verra sur place sans trop d'inquiétude car bien souvent on est presque tout seul dans les hôtels.

14h:on arrive.
Deux jeunes hommes nous accostent pour nous indiquer un hôtel.
Je garde les sacs avec les enfants, Rodolphe va voir.
Le 1er fera l'affaire:une grande auberge de jeunesse avec coin salon, coin télé, salle de jeux (billard, ping pong, baby foot...), un grand parc avec piscine , toboggans et balançoires, super!
(www.sihostel.com.ar)

Pour 35 pésos la nuit (7 €) par pers , on avait droit à une petite chambre avec 4 lits superposés et salle de bain, devant la mine de Rodolphe, on nous en propose 2 côte à côte avec 2 petits lits chacune, pour le même prix!

Le petit déj est compris et on peut si on veut prendre ici nos repas, ils font resto.
Les enfants jouent déjà dehors, on pose les sacs et on part découvrir.

Petit village construit autour d'une ancienne mission jésuite , aujourd'hui réduite en ruines.
On est perdu ici au plein milieu de la forêt, à part l'axe principal ou presque, toutes les rues se prolongent par un chemin de terre qui prend fin en forêt.

On se croirait un peu dans le far west avec ces rues perpendiculaires à l'américaine,ces construction basses et délabrées, ce sol rougeâtre et ...tous les indiens (Guaranis).
Quelques rares voitures et motos antiques, des familles d'indiens, 5/6 routards de passage avec leur sac à dos, quelques magasins ouverts, le village semble désert...
Ambiance d'un autre temps, calme et reposante, il fait bon de flâner un peu.
On s'est levé tôt ce matin, retour à l'auberge où nous prenons un bon repas chaud.

Le 7 août

Le temps est splendide , beau et chaud:on sort short et tee shirt.
Matinée calme , on joue avec les enfants dans le parc , on a sorti l'arc et les sarbacanes.
Billard (Antoine adore et enchaîne les parties avec son père), ping pong...
Midi, on part manger « en ville » dans un petit restaurant face à la mission:menu à 14 pésos (3€) pour les enfants , avec escalope de bœuf panée /frites et glace, pour nous une grosse salade .

14h: partons visiter les ruines avant que les gros bus qui arrivent ne déversent leur flots de touristes Argentins qui font halte.
Le site est en train d'être restauré depuis plusieurs décennies. On devine facilement grâce aux ruines et à l'aide d'une belle maquette l'organisation du village telle qu 'elle était d 1609 à 1768, date de son abandon suite à des Guerres avec le Brésil.
D'un côté les habitations pour les Guaranis, de l'autre l'église, et les logements des religieux avec leur cuisine,leur bibliothèque,leur hôpital, les champs pour leurs cultures vivrières...
Au milieu du village, de la mission, une grande place où les 2 communautés se retrouvent au quotidien.
Les jésuites avaient dans l'idée d'évangéliser les Guaranis volontaires tout en respectant leur culture et leurs traditions, ils avaient d'ailleurs leurs propres parcelles de terrains pour cultiver le manioc, les haricots...
Mais les Brésiliens ne tardèrent pas à y voir une manne d'esclaves bon marché et les guerres ont commencé, la mission a fini brûlée et abandonnée.
La couronne d'Espagne voyait aussi d'un mauvais œil, cet état dans l'état, qui lui échapper un peu.
Les jésuites avaient commencé à fuir la mission .
Visite très instructive dans un décor fascinant.
Les guaranis veulent à tout prix préserver leur race et refusent toute liaison mixte, celui qui ne respecte pas ces règles est châtié puis expulsé de la communauté, c'est pourquoi on ne voit pas de métissage mais toujours des indiens aux traits marqués.
La rue qui longe les ruines est envahie d'une cinquantaine de minuscules cabanes en bois dans laquelle un vendeur (adulte et parfois enfant), souvent guarani, nous propose de l'artisanat local à un prix imbattable, dommage, on est sac à dos et le ccar n'est pas élastique!
On achète des bracelets , des babioles pour les enfants et des portes clé avec pierres précieuses .
Nous nous baladons un peu au hasard des rues et rentrons .

18h30: Nous repartons pour la Mission où un spectacle son et lumière est proposé chaque soir (il a débuté il y a 5j seulement!!)
L'histoire de la Mission nous est racontée avec de super effets spéciaux: des « films » avec des personnages en action sont projetés sur les ruines, sur des rideaux de pluie artificielle ou de lumière.
On avance dans le noir au milieu des ruines au fur et à mesure que l'histoire se déroule, guidés par la lampe de poche du guide (on est une quinzaine)
L'image d'un visage de guarani est projeté sur un arbre ou sur des murs, il nous raconte.

De la musique, des chants...jusqu'à la mise en scène de la bataille finale contre le Brésil grandeur nature avec des chevaux, la mise à feu de la Mission, le tout avec des films projetés sur des rideaux de pluie et de lumière: il fait nuit, c'est vraiment très impressionnant on s'y croirait presque, l'exploit technique est incroyable dans ce coin reculé du monde.

20h: le spectacle s'achève, on va manger dans un autre restaurant , 40 pésos pour 4 (8€) et on rentre.

Le 8 Août

Depuis hier soir il pleut.
Cette nuit des orages, les enfants peu rassurés m'ont fait déménager de lit!
Depuis ce matin , toujours de la pluie: on reste au calme, Antoine travaille un peu avec moi, il a mis à jour son blog.
Billard, ping pong et play station (de l'auberge), Morgane a fait ses devoirs avec Rodolphe et a bien joué avec toute ses peluches, elle leur fait l'école!
Je tape moi aussi sur le PC et prépare notre arrivée à Buenos Aires.


La journée s'achève avec une bonne Parilla(grillades diverses) au coin de la cheminée avec la serveuse et 2 jeunes profs d'espagnols (un Péruvien et un Breton!)
Demain à 18h30, bus de nuit « cama total », lit qui s'allonge totalement, pour Buenos Aires, arrivée prévue à 8h du matin.

1 commentaire:

  1. Bonjour à toute la famille

    Je suis ravie de partager avec vous votre voyage autour du monde. Je vous souhaite de découvrir avec bonheur davantages de cultures. Les photos et les commentaires donnent envie de vous rejoindre.
    A bientôt.
    Lydia

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