lundi 31 août 2009

Argentine : Des baleines aux elephants de mer

Le 26 août

Nous venons de passer notre 2 eme nuit à côté des baleines, c'est toujours aussi impressionnant de les entendre respirer à qqs mètres de nous.

Il fait toujours un temps splendide, on décide de rester encore aujourd'hui;

on comprend maintenant nos voisins Suisses qui sont là depuis 3 mois:la magie du spectacle ne nous lasse pas!
Rodolphe irait bien se baigner avec elles mais l'eau est trop froide et c'est interdit, c'est pourtant bien tentant...

La baie , immense, est apaisante, avec les dunes cela me rappelle un peu les paysages de mon enfance.

14h30: nos voisins Ecossais nous invitent à boire un thé, le temps de nous indiquer les bons plans pour nos futures étapes en Malaisie, Indonésie, Inde , Thailande...

Ils ont tout vendu et voyagent maintenant sans date butoir!

On passe un bon moment ensemble et on repart une heure plus tard avec plein d'infos sur notre clé USB, bien sympa.

15h30: Au revoir les baleines!

On part à Puerto Madryn faire qqs courses et déposer le linge à la lavandaria .
La plage est immense, il fait bon.
Des touristes locaux impatients sont en shorts torse nus captant les premiers rayons de soleil de cette fin d'hiver.
On flâne sur la jetée : des flamans roses se promènent au bord de l'eau, au loin on aperçoit la queue de plusieurs baleines.
Sur l'esplanade, des artistes ont sculpté des arbres morts, superbe!

Les enfants se défoulent un moment dans une aire de jeux puis on va jouer aux touristes dans les boutiques, sans oublier de rappeler aux enfants que le ccar n'est pas élastique!

Repas à la station YPF et mise à jour du blog avec leur connexion.

Dodo prés d' un hôtel prés de la plage.

Le 27 août

Debout à 8h .

Les enfants dorment encore.
On déplace le ccar pour aller déjeuner au bord de la mer face aux baleines.
On aperçoit même 2 phoques!

Aujourd'hui, on part direction la Pointe Ninfas (merci encore Lise pour l'info), à 80 km de piste d'ici, pour espérer y voir des éléphants de mer (ils appartiennent à la famille des phoques mais les mâles , qui pèsent prés de 4 tonnes, ont un nez en forme de petite trompe d'éléphant, ils rampent pour se déplacer) et des lions de mer ( ils ont une sorte de crinière autour de la tête comme les fauves et se déplacent « presque à quatre pattes » en utilisant leurs nageoires, comme les otaries).

Au fait, on a zappé la Péninsule de Valdés car les animaux marins n'y sont pas encore arrivés, il est trop tôt, il faudrait attendre un mois au moins!

Bref, nous voilà sur notre 2 nde piste de Patagonie.
Il « suffit » de trouver la bonne vitesse (entre 40 et 58 km, ça dépend de l'état de la piste) et on ne sent pas trop les cailloux!

Par contre, pour la poussière, ce n'est pas génial! Elle rentre partout!
Rodolphe hésite à prendre un masque qu'on a reçu avec le traitement anti grippe H1N1!!

Il fait beau, le paysage est désertique.
De temps en temps, on voit des animaux sauvages traverser la piste, on ralentit, on observe, superbe!
Des chevaux, des lamas, des moutons, un tatou...

Au loin, on aperçoit de temps à autre une estancia, de grandes fermes aux territoires gigantesques.
On voit parfois de belles entrées de propriétés au milieu de nulle part, derrière une piste qui mène on ne sait où.

Après 2 h de route, nous voici arrivés à la pointe Ninfas, au bord d'une falaise, l'endroit est désert.
On s'approche et en contre bas on aperçoit 2 belles bêtes étendues sur la plage.

Il est 17h30: vite on s'habille et on descend .
Une borne rouge indique le seul endroit où l'on peut descendre de la falaise pour accéder à la plage de galets, 100 m plus bas.

Une corde nous aide à descendre les 1ers mètres puis l'accés est moins compliqué.

A qqs mètres des galets, on découvre un phoque, puis plus loin, un groupe (on apprendra plus tard que ce sont des femelles et de jeunes éléphants de mer).
On observe cachés derrière les rochers par crainte de les faire fuir.

On remonte pour ne pas être de nuit dans la falaise, on reviendra demain.

Le vent se lève, il fait 12 °c, un bon repas chaud et dodo.

Le 28 août

Le vent nous a bien chahutés cette nuit!

Ce matin, c'est un peu plus calme mais le ciel est couvert et il fait froid;
10h30: Equipés de gants, écharpes et bonnets, nous voilà partis.

On retrouve le groupe d'animaux observés hier soir mais cette fois on tente une approche.

Les jeunes se laissent approcher si l'on ne fait pas de bruit , un par un, nous irons même en caresser un isolé.
C'est antoine qui y va le premier.
Leur poil est doux et chaud, les enfants sont aux anges.

Plus loin, 2 énormes mâles.
Nous restons en retrait , à 5 m au plus prés.

Leur tête est très étrange avec cette excroissance en guise de nez, c'est vrai que l'on dirait une petite trompe.
Parfois , ils ouvrent les yeux et nous suivent du regard pour nous surveiller,puis ils baillent, se grattent le ventre avec leur nageoire.

Rarement, ils déplacent leur grosse masse de graisse et de muscle, péniblement, en rampant.

Mécontents, ils poussent parfois une sorte de rugissement.

On les laisse dormir,
On décide de longer la falaise côté sud, à la recherche de lions de mer.

Subitement, on entend un cri, un petit lion de mer déboule devant nous, il devait dormir derrière un rocher, on ne l'avait pas vu, réveillé par nos pas et effrayé il se dirige vers la mer et se met à l'eau.

On est désolé pour lui, on ne voulait pas le déranger!

On vient de prendre en photo sa maman (on pense ), qqs mètres plus tôt sans le savoir, on le découvrira ce soir sur le PC en visionnant les photos de la journée, après qu'un guide qui accompagne 2 touristes, nous explique la différence entre les lions et les éléphants (de mer!!).

On rencontre à nouveaux plusieurs éléphants de mer.

Il est 13h, c'est fatigant de marcher sur les cailloux et on commence à avoir froid, face au vent, on rentre manger.

On ira explorer l'autre côté de la baie cet après midi.

15h30 :le soleil a fait son apparition, on redescend en bas de la falaise.

On retourne caresser le jeune éléphant, toujours aussi doux et .. moitie endormi.
Croyant sans doute qu'il s'agit des caresses de l'un des siens , il se tortille parfois de plaisir!

Lorsqu'ils sont en groupe resserrés, on reste à qqs mètres car il y en a toujours un qui nous a à l'œil.
Parfois, un rugissement nous met en garde, ce sont des animaux sauvages!

Au bord de l'eau, on en voit qqs uns qui nagent, leur tête affleurant la surface, on guette leur sortie de l'eau, toujours sportive .
Les mâles s'y prennent en plusieurs fois, se reposant à chaque mètre, dur dur à déplacer ces 4 tonnes de chair, dans la pente de la plage recouverte de cailloux qui roulent sous lui.

On marche vers le nord cette fois, plusieurs bêtes dorment paisiblement;
On les contourne au large pour ne pas les déranger, on a notre lot de photos!

Il est 17h30: on remonte après avoir vu dans la journée une vingtaine d'éléphants et 2 lions, fantastique.
Arrivée au sommet de la falaise, j'aperçois 6 chevaux sauvages à 150 m du ccar.

On s'approche, ils nous observent.
Les enfants tentent de leur donner du pain mais ils reculent.

On les admire un instant puis on rentre au chaud.

Ce soir, pop corn maison au goûter, merci Rodolphe.

Le 29 août

Cela fait un mois aujourd'hui que nous sommes en Argentine, cela passe vite, on profite de chaque journée intensément.

On redescend une dernière fois sur la plage pour observer les animaux et voir s'il y en a de nouveaux.
Une dernière caresse et on repart.

Les pingouins ne sont pas encore arrivés à la célèbre Punta Tombo, nous a -t -on dit.
On ira voir quand même, au cas où qqs pionniers nous y attendraient.

2h de piste, 2h30 de route (pause déjeuner et courses à Trelew) et encore 20 km de piste.

Le dernier tronçon est superbe, face à la mer au loin, on traverse une sorte de garrigue .
Des lamas traversent la route, il fait beau, les couleurs sont superbes en cette fin d'aprés midi.

17h: on arrive enfin et une mauvaise surprise nous attend!

L'accès à la plage est interdit,il n'y a pas de pingouins, le parc est fermé pour travaux, des gardes nous interdisent même d'aller voir la mer à 100 m et nous demandent de repartir, on n'a pas le droit de dormir ici!! (le parc ouvre de mi septembre à avril)

Après négociation, ils nous autorisent à dormir sur le parking avec l'interdiction de se promener en dehors!

Grosse grosse déception!!

On observe à 100m de nous à peine des lamas.
Rodolphe bricole et les enfants m'aident à préparer le repas:beef de chorizzo (grosses entrecôtes hyper tendres) et patates frites.

Le 30 Août

Une grande journée de route nous attend , direction Sarmiento et sa superbe forêt pétrifiée, à 500km de là.

Je prends le volant dès que l'on a quitté la piste.
La route est belle mais il y a de plus en plus de vent, je m'accroche au volant et ne peux dépasser les 80 km/h.

Le temps est superbe, la route et le paysage désertiques.

J'ai coché les exercices, Rodolphe fait travailler les enfants sur la table à l'arrière.

Une halte à Comodoro Rivadavia à 400 km environ dans un magasin de bricolage (l'évacuation des eaux sales est cassée, elle avait semble t il déjà été recollée).

17h: on prend la direction Sarmiento et faisons halte dans un camping.
Il nous reste plus de 150 km à parcourir, il va faire nuit et rouler avec ce vent est épuisant
Les enfant vont jouer dans l'aire de jeux pendant que Rodolphe répare le tuyau.

Il fait 6 ° dehors, on allume le chauffage, branché sur le 220 V et on en profite pour recharger toutes nos batteries.

Nous sommes à plus de 1700 km de Buenos Aires.
Ushuaia, à 1300 km environ se rapproche lentement, on a parcouru plus de la moitié du chemin.

Il est 22h, tout le monde dort, je tape mon récit prés du chauffage.

Bonne nuit.

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