Chili : Chaiten ville fantome

Le 28 septembre

On reprend les vélos pour refaire une balade le long de la rivière que l'on a longée en arrivant il y a 2 jours.
Morgane est ravie de rouler sur du goudron (nous aussi!).

Pas un chat sur la route, on croise 3 voitures et une vache en 2 h!
Sur notre gauche des montagnes , à droite la rivière .
Mais tout est clôturé, des jardins, des propriétés, de petites fermes:la zone semble avoir été épargnée.
On trouve enfin un accès pour s'approcher de la rivière , une halte s'impose, le coin est superbe.

11h30: demi tour, tout à l'heure, j'ai vu une pancarte devant une maison « Se vende Pan »,ce n 'était pas cuit, la dame m'a dit de revenir à 11h.
Toujours pas de pain, on s'en passera!
A côté du camping car, plusieurs chevaux sauvages, Morgane et Antoine essaient en vain de les caresser.

Le soleil est toujours là .
Rodolphe profite de cet après midi de répit pour bricoler un peu, les enfants vont jouer sur la plage à construire des barrages sur les minis rivières crées depuis l'éruption.

17h:on repart faire un dernier tour de vélo avant de les refixer à l'arrière du ccar.
On va explorer l'autre côté du village, de l'autre côté de la rivière.
C'est encore plus impressionnant.
Des centaines de petites maisons désertes, un collège, une petite église, une superbe école primaire toute neuve, une aire de jeu qui émerge du sable pour le plaisir de Morgane...
Paysage désolé,une vive émotion m'envahit en imaginant la vie qui devait régner ici il y a un peu plus d'un an.

Ici, le quartier semble avoir été à peu prés épargné, les maisonnettes sont intactes , seul le sable a envahi toutes les rues mais la peur d'un danger imminent a fait fuir tous ses habitants.
Nous nous approchons, aucun acte de vandalisme alors qu'il n'y a aucun volet.
Par les fenêtres souvent intactes,on peut apercevoir l'intérieur et seuls les occupants manquent à l'appel.
On peut espérer qu'ils reviendront un jour, lorsque le volcan ce sera rendormi (c'était sa 1ere éruption depuis la création du village).

18h: on rentre, un peu bouleversés par tout ce que l'on vient de voir.