dimanche 4 octobre 2009

Argentine : de Fitz-Roy à la Carratera australe

Le 19 septembre

Il ne fait pas très beau ce matin.
On va repérer les sentiers de randonnées à la maison des guides puis randonnée jusqu'à une cascade.
Au retour, la pluie se met à tomber, on rentre manger dans le camping car.
Depuis ce matin, le Fitz Roy n'est pas sorti des nuages qui sont de plus en plus bas.
Il ne cesse de pleuvoir, on décide de lever le camp direction le village de Perito Moreno(et non le glacier du même nom) sur la piste 40 où 300 km nous attendent.

14h: après 90 km de route, la 40 commence, en très mauvais état:tôle ondulée, trous, ornières..
Le ccar n'apprécie pas trop tous ces mauvais traitements, il couine de plus en plus!
Rodolphe s'arrête , il va revisser les cloisons et les placards.
A 18h: halte pour la nuit non loin d'un beau lac:le lac Gardel, à 7 km de la piste.
Pendant que Rodolphe cherche la position idéale pour avoir le coucher de soleil face à la dînette, je pars avec les enfants au bord du lac.
Il fait un froid de canard, il y a un vent glacial:on se balade 30 minutes dans un décor superbe au soleil couchant et on rentre.
Toute la nuit, les rafales de vent nous secouent, je dors d'un oeil.

Le 20 septembre

Nous voilà partis pour nos « derniers »200 km de piste, courage!!
Heureusement que nos amis les bêtes sont là pour nous distraire.
Enfin, inespéré, le goudron réapparaît 50 km avant Perito.
On roule dans un décor de collines rouges, roses, de lacs et de rivières...

19h: Perito fait son apparition, on va y passer la nuit.
Dans un petit magasin, une dame discute avec nous et nous questionne, elle a deux filles, elle nous offre...une petite urne funéraire en poterie et en cuir.
Après, un petit resto au chaud pour nous tous seuls et dodo .

Le 21 septembre

Après le plein en essence, gaz et courses alimentaires pour écouler nos derniers pésos argentins, nous partons pour la frontière chilienne à Chile Chico.
A midi, nous faisons halte au village de Los Antigos, au bord du 2ème plus grand lac d'Amérique du Sud :le Lago Carrera, à cheval entre les deux pays.

Les enfants partent jouer sur la plage, bordée de saules pleureurs, tout autour, des pics enneigés.
Deux véliplanchistes animent le lac.
Au moment de partir, panne électrique générale dans la partie caravane donc, plus de pompe à eau, plus de lumière et plus de frigo (pour l'étincelle de l'allumage).Bref, la grosse panne.
Je laisse Roro réfléchir au calme et vais surveiller les enfants qui ont encore trouvé un superbe chien pour jouer (ils me demandent à chaque fois avant de les approcher et de les caresser).

18H30:Rodolphe n'a pas trouvé.

On décide de passer la nuit au camping situé à 200m, au bord de l'eau , on aura ainsi de l'électricité et des douches chaudes.
Le camion fonctionne mais on préfère essayer de réparer avant de s'attaquer à la célèbre Carratera Austral Chilienne (300 km de piste sans ville en montagne, autour du lac).
Les enfants sont ravis, ils pourront jouer un jour de plus avec leur nouveau compagnon.
Le 22 septembre

Ne comprenant pas ce qui se passe, Rodolphe , après maintes mesures de tensions, de tests divers..décide d'appeler Pilote et un concessionnaire en France.
Deux techniciens compétents lui donnent des idées.

15h:Rodolphe a trouvé une solution provisoire au problème avant de pouvoir réparer réellement, on part pour le Chili.

16h:A la frontière, un douanier fouille le ccar et nous vide presque tout le frigo.
On nous avait prévenus mais aux deux précédents postes de douanes, tout s'était bien passé alors on ne s'est pas méfié:pas de fruits ni légumes (il a trouvé le pomelos et les pommes de terre cachés dans le coffre à outils), pas d'œufs, ni de fromages entamés ni de saucisson ou jambon cru!(barrière sanitaire oblige!)
Il nous propose de faire cuire la douzaine d'oeufs si on veut les garder, ce que je fais!
Puis il nous invite à manger un peu de tout ce qu'il a sorti avant de le jeter:on improvise donc un pique nique devant lui, il refuse de nous accompagner!

17h:On s'attaque à la piste qui démarre fort part une tracé creusé dans la roche où une seule voiture ne peut passer à la fois!
Ca s'arrange par la suite et on finit par oublier les trous et les bosses tant le paysage est extraordinaire.

Au détour d'un virage surplombant le lac, un beau cheval monté sur un rocher nous observe sur fond de montagnes.
A gauche la montagne, en contre bas le lac.
Nous sommes sur une piste en pleine montagne.
Nous avons fait confiance à des voyageurs camping caristes qui sont passés par là avant nous .

Merci à eux, on ne sera pas déçu!
Nous croisons un cavalier puis nous longeons de petites fermes éloignées de tout.

Des chiens, des moutons, quelques chevaux, des vaches , parfois des poules et d'énormes dindons.
Par contre, pas facile dans ce décor de trouver un coin plat et retiré pour dormir!
Antoine voit un panneau:embarcadère à 300 m à droite, super, on va dormir près du lac, on tourne.

Mais à 100m de l'eau, c'est grillagé, ferme privée, on doit faire demi tour, loupé!

19H:Nous finissons par trouver côté montagne un renfoncement assez profond pour y passer la nuit, avec vue imprenable!
Le 23 septembre

Je reprends le volant, j'adore ce paysage et l'avantage de ne pas dépasser les 40 km/h est que l'on profite du décor , aussi, je peux m'arrêter filmer et faire des photos facilement!

Le ciel se couvre, il se met à pleuvoir.
A midi, on trouve une petite boutique dans un village (d'une cinquantaine de maisons) où nous nous régalons d'empanadas tout chaud au près d'un poêle.

On trouve aussi une pompe à essence , on commençait à fixer la jauge sceptique!
L'après midi, la neige fait on apparition sur les bas côtés, les enfants tout excités vont se défouler un moment, pause goûter .
Nous avons quitter le lac, les rivières nous accompagnent maintenant avec le soleil qui est revenu.

A 10 km avant Cerro Castillo, petit village de maisons basses, l'asphalte réapparaît:que ça fait du bien!!
On poursuit notre route vers Cohaique, à 80 km de là.
Les montagnes enneigées se rapprochent, la neige sur les bas côtés est de plus en plus haute(plus d'un mètre):on espère ne pas avoir à chaîner!
Ouf, un col et ça redescend, la route est plus sèche et la neige se raréfie.
Rodolphe trouve un grand magasin de bricolage à Cohaique:il y va faire le plein de vis , d'équerres etc...pour consolider les coffres et cloisons dont les vis d'origine tournent parfois dans le vide!

19 h 30: on trouve des œufs, du pain et des fruits dans trois boutiques différentes puis on stoppe dans un endroit tranquille pour dormir à la sortie de la ville dans un petit chemin non loin d'habitations.

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